Manoir du Bois Adam à La Chapelle-Urée dans la Manche

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir du Bois Adam

  • Le Bois Adam
  • 50370 La Chapelle-Urée
Propriété privée

Période

4e quart XVIIe siècle, 1er quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du logis, ainsi que ses décors intérieurs (escalier, portes, lambris du salon et de la salle à manger au rez-de-chaussée) ; l'assiette du jardin, avec ses murs de clôture (cad. ZD 55) : inscription par arrêté du 25 novembre 1998

Origine et histoire du Manoir du Bois Adam

Le manoir du Bois Adam, édifié aux XVIIe-XVIIIe siècles, se situe au lieudit Le Bois Adam à La Chapelle-Urée (Manche). Vers 1690, Gillonne de Tesson apporta à son mari Charles de Boisadam le terrain sur lequel le manoir fut bâti ; celui-ci résidait auparavant à la Cholière. Le cadran solaire astronomique, daté de 1759, fut offert à Jacques de Boisadam à l'occasion de sa fête. Le domaine resta dans la famille de Boisadam jusqu'en 1823, année où Jean-Baptiste de Tesson acheta le manoir aux héritiers et conserva l'édifice dans l'état qu'on lui connaît. Il fit refaire les murs de soutènement de la terrasse en 1824 puis fit construire en 1827 une écurie avec logement de domestique. En 1847, un cèdre du Liban fut planté après avoir été rapporté d'un voyage en Terre Sainte par une arrière-grand-mère. En 1890, l'avant-corps qui ornait la façade nord, alors surmonté d'un fronton triangulaire, fut rehaussé d'un étage et coiffé d'une haute toiture à quatre pans. Le manoir a conservé ses dispositions intérieures et des décors de lambris du début du XVIIIe siècle : le petit salon présente un décor sobre de lambris chantournés, tandis que le grand salon offre un décor plus raffiné avec éléments décoratifs ciselés en bois ; ces boiseries sont signées E. TAF. Le jardin en terrasse, simple dans son ordonnance, prolonge le manoir et ouvre à 180° sur un panorama qui s'étend jusqu'aux limites des départements de l'Orne, de la Mayenne et de l'Ille‑et‑Vilaine, cette situation panoramique constituant l'essentiel de son intérêt. Son principal ornement est le cadran solaire de 1759 ; le jardin, clos sur trois côtés par des murs, est agrémenté aux angles sud-est et sud-ouest de petites tours formant belvédère ; sur le plan botanique, il ne présente guère d'intérêt hormis le cèdre de 1847. L'ensemble — façades et toitures, décors intérieurs (escalier, portes, lambris du salon et de la salle à manger au rez-de-chaussée) ainsi que le jardin et les murs de clôture du logis — fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du 25 novembre 1998.

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