Manoir du Bois de Veude à Anché en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Demeure seigneuriale Manoir

Manoir du Bois de Veude

  • 8 Rue du Bois-de-Veude
  • 37500 Anché
Crédit photo : Joël Thibault - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures (cad. A 13p) : inscription par arrêté du 2 novembre 1964

Origine et histoire du Manoir du Bois de Veude

Le manoir du Bois de Veude, situé à Anché (Indre‑et‑Loire), est inscrit aux monuments historiques le 2 novembre 1964. Il présente un logis de plan rectangulaire accosté d'une tour d'escalier octogonale. Le logis est parfois daté du XVIe siècle ; d'autres mentions le rattachent au XVe siècle et l'inscrivent dans le mouvement de reconstruction qui suivit la guerre de Cent Ans. Il est probable qu'il ait été élevé à l'emplacement d'une construction fortifiée : un procès‑verbal de 1817 signale la destruction d'un donjon. Dès le XVe siècle, une chapelle placée sous le vocable de Saint Louis est attestée ; elle était très dégradée au XVIIe siècle et n'existait plus en 1817. Au XIVe siècle, le Bois de Veude relevait de l'abbaye de Cormery et constituait un fief. Le 13 février 1642, Guillaume de Bordeaux, conseiller du roi et seigneur des Brétignolles, achète la terre et la seigneurie du Bois de Veude, qui devient la métairie des Brétignolles. En 1706 le fief appartient à René Guillaume Martineau ; en 1747 sa fille Madeleine Françoise apporte les Brétignolles et le Bois de Veude à son mari Michel Etienne Turgot. En 1789, le propriétaire est Anne Etienne Michel, comte de Turgot, et en 1811 son héritière Marie Victor Turgot vend les terres des Brétignolles et du Bois de Veude à Pierre Jean René de Pierres. La famille de Pierres conserve la propriété, qui reste une exploitation agricole jusqu'en 1910. Le cadastre napoléonien fait apparaître une aile en retour d'équerre à l'ouest, aujourd'hui totalement disparue. Vers 1960, la partie nord du logis a été agrandie par un pavillon couvert en terrasse et la façade ouest percée d'une porte‑fenêtre surmontée d'un arc de décharge ; cette partie a été ultérieurement modifiée par la suppression de l'arc et la pose de deux fenêtres à meneaux provenant d'un manoir du Poitou. La tradition locale identifie ce manoir au « Bois de Vede » mentionné par Rabelais dans un épisode de la guerre picrocholine, dans Gargantua. Le plan et les remaniements successifs témoignent d'une histoire architecturale marquée par des transformations et des pertes d'éléments anciens.

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