Manoir du Boulhard à Bréauté en Seine-Maritime

Manoir du Boulhard

  • 76110 Bréauté
Crédit photo : Poulpy - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1931
Exposition coloniale
1975
Classement historique
1977
Transformation en pagode
2015
Restauration récente
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le logis du manoir du Boulhard et l’assiette foncière des parcelles constitutives, en totalité, tels que représentés sur le plan annexé à l’arrêté, situé 509 route du Boulhard, sur les parcelles n° 32 et 33, figurant au cadastre section ZL : inscription par arrêté du 17 octobre 2024

Personnages clés

Louis-Hippolyte Boileau Architecte des pavillons du Cameroun et du Togo.
Charles Carrière Architecte des pavillons du Cameroun et du Togo.
Jean Sainteny Fondateur de l'Institut international bouddhique.
Jacques Chirac Maire de Paris lors de l'inauguration de la pagode.

Origine et histoire

La pagode du bois de Vincennes, située au 40 route de Ceinture-du-Lac-Daumesnil dans le 12e arrondissement de Paris, occupe deux vestiges de l'Exposition coloniale internationale de 1931 : les anciens pavillons du Cameroun et du Togo. Ces bâtiments remarquables, dessinés par Louis‑Hippolyte Boileau et Charles Carrière, se trouvent sur une enceinte de 8 000 m2 en bordure du lac Daumesnil. La Grande Pagode (ancien pavillon du Cameroun), l'ancien pavillon de la Chasse, l'ancien café, l'ancien pavillon du commissariat et la maison de garde sont inscrits au titre des monuments historiques par un arrêté du 29 octobre 1975, remplacé par un arrêté du 8 juillet 2024. L'ancien pavillon du Cameroun, haut de 28 mètres, a été transformé pour l'exercice du culte en 1977 puis restauré de nouveau en 2015. La Ville de Paris prévoit la restauration de l'ancien pavillon du Togo, qui doit abriter une bibliothèque consacrée aux diverses traditions bouddhiques. En 1977, le Musée des industries du bois de la ville de Paris a été converti en pagode et géré par l'Institut international bouddhique, association fondée par Jean Sainteny ; la pagode a été inaugurée le 28 octobre 1977 par Jacques Chirac, alors maire de Paris. Après l'autodissolution de l'institut en 2003, la gestion est passée à l'Union bouddhiste de France, qui en fait le siège de son organisation. La pagode accueille diverses obédiences bouddhiques de la région parisienne et fonctionne comme lieu de culte commun sans supérieur religieux unique. Elle abrite le plus grand Bouddha d'Europe, recouvert de feuilles d'or et mesurant, socle compris, plus de neuf mètres. Des reliques du Bouddha historique, provenant du Wat Saket de Bangkok et offertes par la Thaïlande, ont été déposées dans la Grande Pagode ; le 17 mai 2009, ces reliques, contenues dans une bulle de verre enchâssée dans une sculpture dorée, ont été introduites solennellement sur un palanquin et sont visibles sous la statue principale. Ces reliques peuvent cependant être prêtées à d'autres pays dans le cadre d'échanges. Dans l'enceinte de la pagode a également été construit, entre 1983 et 1985, le temple bouddhiste tibétain Kagyu‑Dzong. Le site reste la propriété de la Ville de Paris et n'est pas ouvert en permanence : l'accès dépend du calendrier des activités, avec des ouvertures particulières à l'occasion de la fête de Vesak. La pagode est desservie par la station de métro Porte Dorée.

Liens externes