Manoir Traon Feunteniou

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Propriété d'une association

Frise chronologique

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1500

1600

1700

1800

1900

2000

XVe siècle

Première mention de la seigneurie

XVIIIe siècle

Reconstruction du manoir

XIXe siècle

Rénovation et acquisition

1940

Destruction de la chapelle

19 novembre 1992

Inscription aux monuments historiques

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures du logis, cabinet du Maréchal Foch, clôture de la cour, potager, tapis vert et allée d'accès, y compris les piliers d'entrée (cad. C 293, 295, 2281, 2284, 2294) : inscription par arrêté du 19 novembre 1992

Personnages clés


Sébastien du Trévou	Premier propriétaire connu du manoir, condamné et emprisonné en 1792.
Ferdinand Foch	Lieutenant-colonel et futur maréchal de France, propriétaire du manoir après son mariage avec Julie Bienvenüe.
Julie Bienvenüe	Épouse de Ferdinand Foch, avec qui il acquiert le manoir.
Anne Fournier	Fille de Ferdinand Foch, ayant occupé le manoir jusqu'à sa mort en 1981.
Abbé Louis Coache	Propriétaire du manoir après la famille Foch, fondateur de la communauté des Petites Sœurs de Saint François d'Assise.

Origine et histoire du Manoir Traon Feunteniou

Le manoir Traon Feunteniou, situé à Ploujean à 2 km au nord-est de Morlaix (Finistère), porte en breton le nom Trofeunteniou, « val des fontaines ». La seigneurie est attestée depuis le XVe siècle, mais le bâtiment actuel remonte au XVIIIe siècle ; il a sans doute été reconstruit avec les matériaux de l'ancien manoir et remanié au XIXe siècle. Il s'agit d'un long édifice à rez-de-chaussée et deux étages dont un sous combles, au décor très sobre et au toit ponctué de hautes cheminées. Le manoir s'inscrit dans un domaine d'environ 100 hectares comprenant sous-bois et landes. Le premier propriétaire connu est Sébastien du Trévou ; en 1792 il fut condamné et emprisonné au château du Taureau pour avoir maltraité son équipage à la commande du Papillon, puis retrouvé mort sur la côte de Térénez après une évasion. Peu après 1883, Ferdinand Foch, alors lieutenant-colonel, épousa Julie Bienvenüe et racheta le manoir à la famille La Jaille ; il en fit sa résidence, occupée plus tard par sa fille Anne Fournier jusqu'à sa mort en 1981. Au début du XXe siècle le colombier gothique fut rasé ; en 1940 la chapelle fut détruite par les Allemands et de grands ormes centenaires abattus pour allonger une piste d'atterrissage. En 1986, l'abbé Louis Coache, propriétaire après la famille Foch, fit du lieu le monastère Notre-Dame des Fontaines et y établit la communauté des Petites Sœurs de Saint François d'Assise qu'il fonda. Une chapelle moderne a été construite à l'extrémité du manoir, sur l'emplacement de l'ancien château antérieur à la construction actuelle par la famille Tixier Damas, datant d'il y a deux siècles. Les façades et toitures du logis, le cabinet de travail du maréchal Foch, la clôture de la cour, le potager, le tapis vert et l'allée d'accès avec leurs piliers d'entrée ont été inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du 19 novembre 1992. Le cabinet de travail du maréchal reste accessible à la visite, et l'intérêt principal du manoir est d'ordre historique, lié notamment à la présence de Ferdinand Foch et à son occupation actuelle par une communauté religieuse.