Manufacture des Tabacs en Seine-Maritime

Manufacture des Tabacs

  • 76600 au Havre
Crédit photo : Auteur inconnuUnknown author - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1724
Création de la manufacture
1726
Début de la construction
1728
Construction d'un second bâtiment
1745
Ajout d'un grand magasin
1765
Construction d'un troisième bâtiment
1791
Fermeture de la manufacture
1822
Construction d'un quatrième bâtiment
1830
Installation d'une machine à vapeur
1856
Annexion d'un entrepôt
1857
Pose d'une machine horizontale
1862
Modernisation des équipements
1944
Bombardements et destruction
1960
Démolition des vestiges
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façade : classement par arrêté du 2 décembre 1946

Personnages clés

Jacques Martinet Ingénieur du roi ayant participé à la conception des plans de la manufacture.
Gabriel Premier ingénieur des Ponts et Chaussées ayant participé à la conception des plans de la manufacture.
Haleroft Ingénieur ayant installé la première machine à vapeur en 1830.
Mazeline Ingénieur ayant posé une machine horizontale de 30 cv en 1857.
Demondésir Ingénieur ayant fourni torréfacteurs et hachoirs en 1862.

Origine et histoire

La manufacture des tabacs du Havre, située 37 rue de Bretagne, est une ancienne usine de fabrication du tabac. Créée par la Compagnie des Indes en 1724, elle s'appuya jusqu'en 1728 sur l'ancien grand jeu de paume utilisé comme atelier. La construction d'un nouvel ensemble débuta en 1726 d'après les plans de Jacques Martinet, ingénieur du roi, et de Gabriel, premier ingénieur des Ponts et Chaussées. L'édifice principal formait un quadrilatère autour d'une cour, avec magasins et bureaux au rez-de-chaussée et ateliers à l'étage, et bénéficiait d'un aqueduc alimenté par la fontaine Saint-François. À partir de 1728 fut élevé un second bâtiment autour d'une cour d'honneur, dont le portail était surmonté des armes de la Compagnie des Indes et de deux attributs du commerce. Un grand magasin et un troisième bâtiment furent ajoutés respectivement en 1745 et 1765. La manufacture ferma en 1791 et fut adjugée à la société en commandite Delafraye, Clarisse et Delonguemere. En 1811, le monopole de la fabrication et de la vente revint à la Régie des droits réunis — devenue en 1814 la Régie des contributions indirectes — et l'établissement fut racheté par la société impériale puis royale. Un quatrième bâtiment fut édifié en 1822 sur le quai de Lamblardie. La modernisation se poursuivit au XIXe siècle : une première machine à vapeur fut installée en 1830 par l'ingénieur Haleroft, l'entrepôt voisin fut annexé en 1856, une machine horizontale de 30 cv fut posée en 1857 par Mazeline, et en 1862 l'ingénieur Demondésir fournit torréfacteurs et hachoirs. Après les bombardements de 1944, il ne subsista que des vestiges de la manufacture, finalement abattus en 1960; toutefois la porte monumentale en pierre de Caen et de Caumont, démontée, a été conservée. L'ensemble a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 2 décembre 1946.

Liens externes