Demande de fondation 1762 (≈ 1762)
Pierre Gounon demande la création de la manufacture.
24 février 1763
Autorisation de création
Autorisation de création 24 février 1763 (≈ 1763)
Un arrêté du Conseil d'État autorise la création de la manufacture.
1764-1780
Construction des bâtiments
Construction des bâtiments 1764-1780 (≈ 1772)
Les bâtiments de la manufacture sont édifiés.
1781
Début du déclin
Début du déclin 1781 (≈ 1781)
Le déclin de la manufacture commence après la fin de la guerre d'Amérique.
1782
Apogée de la production
Apogée de la production 1782 (≈ 1782)
La manufacture compte plus de 200 métiers à tisser et environ 7000 fileuses.
1875
Installation de la caserne
Installation de la caserne 1875 (≈ 1875)
La caserne Valence s'installe dans les bâtiments.
1845-1933
Dépôt de remonte
Dépôt de remonte 1845-1933 (≈ 1889)
Les ateliers désaffectés accueillent un dépôt de remonte.
25 novembre 1981
Inscription aux monuments historiques
Inscription aux monuments historiques 25 novembre 1981 (≈ 1981)
L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Ancienne manufacture (cad. BC 108) : inscription par arrêté du 25 novembre 1981
Personnages clés
Pierre Gounon
Maire d'Agen et riche négociant, fondateur de la manufacture.
Trudaine
Intendant auprès de qui la fondation de la manufacture a été demandée.
Origine et histoire de la Manufacture royale de toiles à voiles
L'ancienne manufacture royale de toiles à voiles, aujourd'hui caserne Valence, forme un ensemble industriel situé 15 rue Valence à Agen (Lot-et-Garonne). Sa création fut autorisée par un arrêt du Conseil d'État le 24 février 1763, après qu'en octobre 1762 Pierre Gounon, maire d'Agen et riche négociant, eut demandé sa fondation auprès de l'intendant Trudaine. Les bâtiments furent édifiés entre 1764 et 1780 à la demande de Pierre Gounon. Le chanvre cultivé dans l'Agenais, réputé pour sa qualité, permit de produire des toiles de haute qualité destinées à la Marine royale. La production prit rapidement une ampleur importante : en 1782 les ateliers réunissaient plus de deux cents métiers à tisser, près d'autant de machines étaient dispersées en ville et dans les environs, et environ 7 000 fileuses travaillaient à domicile. Le chanvre était d'abord moulu puis peigné à l'intérieur de la manufacture, divisé en trois catégories correspondant à trois qualités, distribué aux fileuses, puis retournait à la manufacture pour y être blanchi avant d'être tissé. Malgré cette prospérité, le déclin commença après la fin de la guerre d'Amérique. Les difficultés financières furent telles qu'elles entraînèrent la fermeture de la manufacture à la Révolution. Un nouvel essor se produisit sous le Consulat et l'Empire, mais il resta sans lendemain lorsque la culture du tabac devint plus rentable. Les ateliers désaffectés accueillirent ensuite un dépôt de remonte de 1845 à 1933, puis, à partir de 1875, la caserne Valence. Depuis 1989, une unité de gendarmerie occupe partiellement les bâtiments. L'ensemble bâti s'organise autour de deux cours rectangulaires ; le corps central, élevé sur trois niveaux, renferme l'ancien atelier de tissage, vaste salle voûtée en arêtes portée par des piliers carrés et longtemps utilisée comme réfectoire. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 25 novembre 1981.