Marché couvert de Peyrusse-le-Roc dans l'Aveyron

Patrimoine classé Patrimoine urbain Marché couvert

Marché couvert de Peyrusse-le-Roc

  • D87
  • 12220 Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Marché couvert de Peyrusse-le-Roc
Crédit photo : Thérèse Gaigé - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Moyen Age

Patrimoine classé

Marché, y compris son emprise au sol (cad. D 205) : inscription par arrêté du 3 septembre 1992

Origine et histoire du Marché couvert

Le marché couvert se compose de trois voûtes en berceau brisé qui ne communiquent pas entre elles ; une quatrième voûte est perpendiculaire aux trois autres. La forme de ces voûtes permet de dater les vestiges du XIIIe ou du XIVe siècle. La halle est un vaste lieu couvert destiné à abriter un marché traditionnel, pour l'emmagasinement et la vente d'objets de première nécessité. Elle est souvent soutenue par une charpente en bois et offre une grande aération pour la conservation des marchandises. Le terme désigne aussi des bâtiments consacrés au commerce de gros, comme les halles au blé ou aux poissons, et, au pluriel, l'enceinte qui accueille le principal marché alimentaire d'une agglomération. Au Moyen Âge et à l'époque moderne, la halle était appelée cohue et n'appartenait généralement pas à la ville mais au roi ou aux seigneurs locaux. Sa construction nécessitait l'autorisation du seigneur suzerain (droit de halle) et les propriétaires l'affermaient, percevant des droits comme le cohuage et l'estalage. Ces lieux privilégiés de négoce faisaient l'objet d'une surveillance et d'une juridiction particulières. Au-delà des transactions commerciales, les halles servaient de salle de réunion, de lieu de justice et d'administration, d'entrepôt pour le matériel d'incendie, voire de prison, et pouvaient, en l'absence d'un bâtiment municipal, tenir lieu de maison commune. Dans les bastides du Sud-Ouest, la halle occupait souvent un îlot central et se doublait parfois d'un bâtiment fermé destiné aux délibérations, le marché se tenant sous les arcades ; le gibet était fréquemment dressé sur les places de marché. À la fin du XVIIIe siècle, les halles en bois connurent des fortunes diverses : leur entretien coûteux les laissa souvent en ruine, certaines durent être démolies ou furent détruites pendant la Révolution en tant que symboles du pouvoir seigneurial. Au XIXe siècle, le modèle de la grande charpente en bois fut généralement abandonné, alimentant les critiques hygiénistes et favorisant leur remplacement par des marchés couverts en pan-de-fer ou en pierre, tandis que l'élargissement des voies et l'apparition de parkings contribuèrent à leur disparition. À partir des années 1950, la périurbanisation et le succès de la grande distribution entraînèrent le déclin des halles, mais un renouveau apparut au milieu de la seconde moitié du XXe siècle. Ce renouveau s'est traduit par une montée en gamme et une diversification des fonctions : aires de restauration (halles gourmandes, food courts), halles alimentaires, tiers-lieux, etc. Ce repositionnement peut toutefois s'inscrire dans une dynamique de gentrification commerciale et, selon l'architecte d'intérieur Jeanne Dagès, « ces lieux branchés, design, à l’esthétique ‘tendance’, au storytelling axé sur ‘l’authenticité’, ne deviennent-ils pas inaccessibles en s’éloignant ainsi du concept de lieu populaire et abordable ? » Parmi les halles citées en France figurent, entre autres, la halle de Piney, les halles centrales de Béziers, la halle de Châtillon-sur-Chalaronne, la halle de Campan, les halles de Plouescat, du Faouët, de Questembert, de Salmaise, de Milly-la-Forêt, de Cozes, de Beauregard, de Biarritz, les halles de Paris, Lyon-Paul Bocuse, Tony-Garnier, Chambéry, Arpajon, Crémieu, La Côte-Saint-André, Sainte-Claire et de la place aux Herbes à Grenoble, Deauville, Raspail, Avignon, Dole, Limoges, Reims, la grande halle de la Villette, l'ancienne halle de Creully, Vesoul et Clisson. En Belgique, on peut citer les halles Saint-Géry à Bruxelles, la halle de Couvin, la halle aux viandes de Liège, la halle al'Chair à Namur, les halles de Schaerbeek et les halles aux draps d'Ypres.

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