Origine et histoire du Marché Saint-Arigle
Le marché Saint-Arigle, situé à Nevers entre les rues Saint-Arigle, Saint-Vincent, du Pont-Cizeau et de Nièvre, tire son nom de l'église et du cimetière qui occupaient autrefois ce lieu. Le cimetière fut désaffecté en 1743 et la paroisse supprimée à la Révolution ; l'église menaçant ruine fut détruite en 1791 pour aménager une place, alors appelée « place aux Provisions ». Un premier marché y fut installé en 1833 : il entourait une place dotée d'une fontaine et reposait sur une charpente en bois soutenue par des piliers de pierre. En 1898, l'architecte Lutz fit ériger un nouveau bâtiment, inspiré des pavillons à la Baltard, composé d'un soubassement en pierre de taille sur un terrain en pente, d'un niveau orné de briques disposées en losanges et d'un étage en claire-voie, l'ensemble étant armé et couvert en fer mouluré. Inscrit à l'inventaire des monuments historiques en 1975, ce marché fut démonté en 1976 pour permettre la construction d'un parking souterrain ; les éléments démontés devaient être conservés en vue d'un remontage qui n'a finalement pas eu lieu. En 1980, des colonnes de fonte provenant du démontage furent réutilisées comme portique décoratif dans le centre commercial du Grand Courlis, place Daniel-Chenut. Un nouveau marché, mis en service en 1978 sur le même emplacement, occupe un rez-de-chaussée semi-enterré ; le sous-sol abrite un parking et les étages un petit centre commercial. Des éléments du marché de 1898 subsistent seulement par le plan et le volume de l'implantation initiale.