Menhir de Kermaillard à Sarzeau dans le Morbihan

Menhir de Kermaillard

  • 56370 Sarzeau
Menhir de Kermaillard
Menhir de Kermaillard
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Menhir de Kermaillard
Menhir de Kermaillard
Menhir de Kermaillard
Crédit photo : Romary - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune ; propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Le menhir de Kermaillard, ainsi que le sol dans un rayon de 6 mètres autour de lui. Le menhir de Kermaillard et son emprise figurent au cadastre de la commune section ZE n° 378, 474 et 475, représentées sur le plan joint à l’arrêté : inscription par arrêté du 24 juillet 2023

Origine et histoire

Le menhir de Kermaillard, également appelé Skalehir ou la motte de beurre, est situé à Sarzeau, dans le Morbihan. Il a été découvert couché et redressé en septembre 1988 par Joël Lecornec, qui l’a replacé dans sa fosse de calage retrouvée lors des fouilles préalables. Le menhir et son emprise ont fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du 24 juillet 2023.

Il s’agit d’un bloc de granite dont la longueur totale, en comptant la partie enterrée, est de 5,2 m. Les deux faces principales présentent des retouches par percussion. Le menhir a vraisemblablement été renversé peu de temps après son érection, car il manque les signes de météorisation typiques des blocs dressés, comme les cannelures verticales d’érosion. À l’inverse, la face orientale porte plusieurs séries de cupules qui ont probablement été creusées alors que la pierre était couchée, car certaines auraient été enterrées si elle avait été debout.

La face orientée au nord-ouest correspond à la face d’arrachement du bloc et porte, à sa base, un décor gravé protégé de l’érosion par le contact avec le sol après la chute. Ce décor se compose de trois signes nettement individualisés : à gauche une hache à talon pointu au manche en forme de crosse, au centre un signe quadrangulaire légèrement penché, et à droite un croissant très aplati, représenté presque horizontalement. Briard suggère que cette association pourrait renvoyer à une « déesse‑mère » (le signe quadrangulaire) associée au croissant lunaire, tandis que Serge Cassen propose d’y voir la représentation symbolique d’un espace terrestre (le signe quadrangulaire) et d’un espace maritime (le croissant, interprété comme un bateau sans équipage). Un décor identique associant ces deux signes est observé sur l’un des menhirs des alignements du Vieux‑Moulin.

Outre les cupules et un signe en croix, la face orientale présente trois motifs distincts dont deux seulement sont visibles à moins de cinq mètres : vers le haut et au centre un signe de type « crosse », au centre un cétacé évoquant un cachalot à tête rectangulaire, et, depuis le sommet pointu du menhir, huit tracés ondulés. Selon Serge Cassen, l’implantation du menhir au niveau de la partie la plus étroite de la presqu’île de Rhuys, à 250 m du rivage actuel, pourrait indiquer qu’il marque un « site de passage ».

Liens externes