Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas à Plouarzel dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Menhirs

Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas

  • Kerloas
  • 29810 Plouarzel
Menhir de Kerloas à Plouarzel
Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas
Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas
Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas
Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas
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Menhir de Kerveatoux, ou de Kerloas
Crédit photo : User:China_Crisis - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Menhir de Kerveatoux (cad. YC 6) : classement par arrêté du 25 septembre 1883

Origine et histoire du Menhir de Kerloas

Le menhir de Kerloas, appelé aussi menhir de Kervéatoux, se dresse à Plouarzel, dans le Finistère, et est considéré comme le plus haut menhir encore debout, s'élevant à 9,50 m au‑dessus du sol. Il est mentionné dans de nombreuses publications régionales dès le début du XVIIIe siècle. Après un voyage dans le département en 1794‑1795, Jacques Cambry en donna une première description, le rapprochant d'une hauteur d'environ 30 pieds et signalant des traces d'un bris au sommet ainsi que deux renflements et des extrémités effilées. Au XIXe siècle, plusieurs voyageurs et antiquaires le décrivirent comme un aiguillon de granit remarquable et l'un des plus imposants de Bretagne, certains suggérant des hauteurs plus grandes que la mesure actuelle. Une illustration d'Auguste Hervieu publiée en 1839 montre le menhir surmonté d'une croix, indice d'une christianisation ponctuelle de la pierre. Le monument a été classé au titre des monuments historiques en 1883.

Le menhir est implanté sur une crête à 132 m d'altitude, à environ 500 m à l'ouest-nord-ouest du point culminant du Léon. Il mesure 9,50 m hors sol, pour 2,20 m de largeur et une épaisseur moyenne de 1,35 m. Selon Giot, près de 2 m seraient enfouis et la partie manquante du sommet aurait été réemployée comme auge ; le bloc pèserait près d'une centaine de tonnes. Visible jusqu'à 30 km à la ronde, il servait de repère pour les navigateurs.

La pierre est un granite de l'Aber‑Ildut, dont les affleurements les plus proches se trouvent à au moins 2 km, avec un dénivelé d'environ cent mètres entre le lieu probable d'extraction et le site d'implantation. La surface du menhir a été largement bouchardée. À environ un mètre du sol, il présente deux protubérances hémisphériques en bas‑relief, d'environ 30 cm de diamètre et opposées, qui ont conduit certains à y voir un symbole phallique. La face ouest porte sept cupules entre 2,50 m et 4,50 m et deux croix visibles en lumière rasante, et la face nord montre des gravures très érodées.

Autour du monolithe, Le Roux a mis au jour un dallage enfoui à 0,60 m de profondeur, d'environ 20 m de long. Plusieurs fouilles clandestines ont livré des tessons de céramique attribués à l'âge du bronze. Le site a également été associé à des pratiques traditionnelles signalées par divers auteurs du XIXe siècle, essentiellement des rites de fécondité liés aux mariages : les jeunes mariés venaient se frotter ou embrasser les renflements pour favoriser la naissance de garçons ou pour assurer à la femme l'autorité dans le foyer, et ces usages auraient poli la pierre à la hauteur de la ceinture. Au début du XXe siècle, ces pratiques auraient évolué : la visite se ferait la seconde nuit de noce, avec un baiser sur des côtés opposés, et l'on rapporte aussi des usages thérapeutiques consistant à frotter sur la pierre des parties malades. D'autres traditions locales attribuent au menhir la faculté de croître, de cacher un trésor ou d'être l'œuvre de Gargantua.

Liens externes