Origine et histoire du Menhir de la Haute-Borne
Le menhir dit de la Haute‑Borne se situe à Fontaines‑sur‑Marne, près du Châtelet de Gourzon, dans le département de la Haute‑Marne. Il se trouve au bord de l'ancienne voie romaine reliant Segessera (Bar‑sur‑Aube) à Nasium (Naix‑aux‑Forges).
Le menhir a été renversé par une tempête le 26 novembre 1782, et l'on attribue peut‑être à cet événement la fissure visible aujourd'hui. L'ingénieur Legendre, qui le décrivait en 1751, et le dessin de Pierre‑Clément Grignon de 1773 ne signalent pas cette fissure. Resté couché pendant une soixantaine d'années, il a été redressé en 1845 par le préfet Romieu et classé au titre des monuments historiques en 1883.
Taillé dans un calcaire local du portlandien supérieur, il mesure 6,56 m de hauteur ; sa largeur varie de 2,24 m au niveau du sol à 1,50 m au sommet et son épaisseur de 0,45 m à 0,60 m. Ces mesures ont été prises par l'abbé Phulpin alors que le menhir était renversé (entre 1782 et 1845). Lors de son redressement, la base a été enterrée sur une profondeur d'environ 1 m. Une inscription latine « VIROMARUS ISTATILIF » est gravée à 3,41 m de hauteur ; Noël Spéranze et Louis Lepage proposent de lire le « F » final comme l'abréviation de Filius et d'interpréter l'inscription par « Viromarus fils d'Istatili ». Le monument a également fait l'objet de dessins anciens, notamment par Pierre‑Clément Grignon et par Caylus.
La tradition locale rapporte que le menhir serait le fuseau perdu d'une fée venue de Lorraine et se rendant aux moulins de Rachecourt. Des illustrations et documents concernant la Haute‑Borne sont consultables, notamment sur Wikimedia Commons.
