Menhir de la Vacherie de Donges en Loire-Atlantique

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Menhirs

Menhir de la Vacherie de Donges

  • 1023-1025 Le Pont Trousse
  • 44480 Donges
Crédit photo : Dipo44 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Menhir dit de la Vacherie (cad. L 1406) : classement par liste de 1889

Origine et histoire du Menhir de la Vacherie

Le menhir de la Vacherie, aussi appelé la Galoche de Gargantua ou menhir du Carlet, se trouve à Donges, au lieu-dit le Carlet, en Loire-Atlantique. Il existait à proximité un dolmen dit de la Vacherie, aujourd'hui détruit. Ogée signale que le menhir fut surmonté d'une croix de fer servant d'amer aux marins, croix renversée par la foudre en 1780. Pitre de Lisle du Dreneuc visita et décrivit le site en 1879. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1889. À l'origine dressé dans un pré appartenant à la ferme de la Vacherie en bordure de Loire, il a été inclus, depuis la construction de la raffinerie de Donges en 1933, dans le périmètre industriel et est devenu inaccessible au public. Le menhir présente une forme très effilée : il mesure 4,75 m de hauteur, 1,60 m de largeur et 0,48 m d'épaisseur. Un fragment de pierre, cassé en biseau et visible au pied du monument jusqu'au début des années 1980, gêna l'exploitation de la raffinerie ; il fut déplacé puis disparu. Le dolmen voisin, déjà ruiné lors des fouilles de Pitre de Lisle en 1879, comportait une table de couverture en granite de 4,67 m de long sur 2,65 m au plus large et d'environ 0,60 m d'épaisseur, appuyée vers le milieu sur un pilier vertical de 1,90 m et reposant à son extrémité sur le sol. Les fouilles mirent au jour deux autres orthostates au sud et au nord et, à environ 0,40 m de profondeur, une couche archéologique avec traces de charbon, tessons de poterie à pâte grossière et dégraissant de quartz, éclats de silex et une hache en diorite verte percée d'un trou d'emmanchement. Depuis les travaux, le dolmen, perturbé, se situe entre les voies ferrées (ligne Nantes–Saint-Nazaire) au niveau d'un aiguillage, près de la raffinerie ; une dalle reposant sur un orthostate est encore visible, dépassant du ballast, mais le site demeure dangereux et inaccessible au public. La tradition populaire rapporte que la table du dolmen reposait jadis sur le menhir et que Gargantua, de passage dans le pays de Retz, l'aurait fait tomber en visant l'édifice, ses palets formant depuis lors les dolmens visibles alentour. Référence bibliographique principale : Pitre de Lisle du Dreneuc, Dictionnaire archéologique de la Loire-Inférieure, 1882, p. 117-118. Des ressources complémentaires figurent notamment dans la base Mérimée et sur les portails consacrés aux monuments historiques, à la Loire-Atlantique et au mégalithisme.

Liens externes