Menhir de Peyrefitte à Saint-Sulpice-de-Faleyrens en Gironde

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Menhirs

Menhir de Peyrefitte à Saint-Sulpice-de-Faleyrens

  • D19
  • 33330 Saint-Sulpice-de-Faleyrens
Menhir de Peyrefitte à Saint-Sulpice-de-Faleyrens
Menhir de Peyrefitte à Saint-Sulpice-de-Faleyrens
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Menhir de Peyrefitte à Saint-Sulpice-de-Faleyrens
Menhir de Peyrefitte à Saint-Sulpice-de-Faleyrens
Crédit photo : William Ellison - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Âge du Bronze
Âge du Fer
Antiquité
Haut Moyen Âge
Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
800 av. J.-C.
700 av. J.-C.
0
1200
1800
1900
2000
Néolithique final (-3 500 / -2 800 av. J.-C.)
Érection du menhir
1289
Première mention historique
1889
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Menhir de Peyrefitte : classement par liste de 1889

Personnages clés

Édouard Ier Roi d'Angleterre ayant mentionné le menhir dans une sentence en 1289.
J.-B. Souffrain Historien ayant émis une hypothèse sur l'origine du menhir en 1806.

Origine et histoire du Menhir de Peyrefitte

Le menhir de Peyrefitte, aussi appelé Pierrefitte ou Pierre Fitte, se situe à Saint-Sulpice-de-Faleyrens en Gironde. Il est connu depuis longtemps et apparaît dans une sentence d'Édouard Ier rendue contre J. de Grailly le 27 mai 1289, sous le nom de Petra-fixa, appellation reprise en 1290 dans un texte juridique concernant les limites de la juridiction des maires et jurats de Saint-Émilion. Le monument est classé au titre des monuments historiques depuis 1889 et les pratiques culturelles qui s’y rattachent sont inscrites à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France. Mesurant 5,20 m de haut, 3 m de large et 1,50 m d’épaisseur, son poids est estimé à 50 tonnes en tenant compte de la part enfouie ; c’est le plus imposant menhir du Sud-Ouest de la France. Il est formé d’un bloc monolithe de section quadrangulaire, légèrement incliné, taillé dans un calcaire à astéries, probablement extrait d’affleurements de ce même type de roche situés à environ 2,5 km, à Saint-Émilion. La partie inférieure présente un étranglement qui peut résulter soit du réglage lors de l’érrection, soit d’un travail plus récent des carriers. Sur l’une de ses faces, à 0,70 m au-dessus du sol actuel, on observe un trou circulaire interprété comme un “trou à offrandes” attribué au Moyen Âge. Faute de mobilier lithique ou céramique retrouvé à proximité, la datation du menhir reste difficile, mais il est vraisemblablement contemporain des nombreuses allées couvertes de la région, traditionnellement datées du Néolithique final (-3 500 / -2 800 av. J.-C.). Au XIXe siècle, une tombe mérovingienne découverte à proximité contenait des ossements et deux clés en fer. La tradition populaire a entouré le menhir de légendes diverses : on raconte qu’il aurait été abandonné par la Sainte Vierge en route vers l’abbaye de La Sauve-Majeure, que la pierre était destinée à un clocher, ou qu’il marque l’emplacement d’un veau d’or et l’entrée d’un souterrain. L’historien J.-B. Souffrain soutint en 1806 qu’il aurait été dressé par les habitants vers 1451 pour commémorer le départ des Anglais et fit dériver le nom du mégalithe de « Pierre de Fuite ». Le menhir a également été considéré comme ayant des vertus thérapeutiques contre les rhumatismes et les boiteries. Pendant plusieurs siècles il fut un lieu de culte avant que la Révolution de 1789 n’y mette fin. De nos jours, la fête de la Saint-Jean, le 24 juin, donne lieu à des manifestations populaires : le menhir est orné, le public en procession effectue deux tours à la lueur de bougies en formulant un vœu, confie sa bougie au courant de la Dordogne ou place sur l’eau une petite barque de papier portant un souhait, et la soirée se conclut souvent par un feu d’artifice.

Liens externes