Menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine Celtique Menhirs

Menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou

  • 40 Route du Menhir
  • 22560 Pleumeur-Bodou
Menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou
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Menhir de Saint-Uzec à Pleumeur-Bodou
Crédit photo : Schorle - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Néolithique

Patrimoine classé

Menhir dit de Saint-Duzec (cad. E 804) : classement par liste de 1889

Origine et histoire du Menhir de Saint-Uzec

Le menhir, appelé Saint-Uzec en breton (Kalvar Sant-Uzeg), se trouve sur la commune de Pleumeur-Bodou, près de la chapelle Saint-Uzec en direction de l'Île-Grande, dans les Côtes-d'Armor. Il s'agit d'un bloc de granite de l'Île Canton pesant 80 tonnes, d'une longueur totale de 7,40 m, dont un tiers est enterré, et d'une largeur de 2,6 m. La face sud mesure 5,90 m et la face est 5,70 m ; la face sud est légèrement concave et les arêtes de la face est sont émoussées. La face nord porte de profondes rigoles d'érosion et des cuvettes d'altération, qui témoignent de la position originelle du bloc puis de son redressement : deux cuvettes prémégalithiques indiquent que la pierre était couchée et que cette face était alors vers le haut, et neuf rigoles postmégalithiques ont été creusées par l'écoulement des eaux de pluie depuis son dressage. Le menhir a été christianisé en 1674 lors d'une mission conduite par le père jésuite Julien Maunoir, qui l'a intégré à un placître accessible par un échalier, l'a fait peindre et sculpter, et l'a surmonté d'une croix. Cette christianisation des pierres dressées illustre la volonté de l'Église d'assimiler les pratiques païennes dans un syncrétisme religieux. L'appellation erronée « Saint-Duzec » trouve son origine dans une liaison bretonne entre Zant (saint) et Uek/Uzek, qui a donné en français Saint Josse et conduit à la confusion de toponymes. Le menhir est classé au titre des monuments historiques depuis 1889 sous le nom de « Menhir de Saint-Duzec ». Le décor était polychrome, comme l'attestent des cartes postales du début du XXe siècle et une planche en couleur de 1897, mais ces peintures sont aujourd'hui effacées. En 2005, sous l'égide des Bâtiments de France, la commune de Pleumeur-Bodou, propriétaire du monument, a mené une campagne de restauration qui a permis d'éradiquer les lichens noirs masquant les figures sculptées. Une croix en granite de l'Île Canton est fixée au sommet du menhir dans une cavité de 10 cm de profondeur à l'avant, maintenue par deux cales visibles, rouillées, et sans doute par d'autres éléments invisibles ; sa section est rectangulaire et elle mesure 97 cm de haut sur 70 cm de large. Le Christ, sculpté en demi-relief dans la masse, adopte l'iconographie du Christus patiens : la tête penche légèrement à droite, le sternum est creusé, les yeux sont fermés et un périzonium entoure le haut des cuisses ; deux calices recueillent le sang s'écoulant sous chaque main. Sous la croix, un fronton orné d'un double bourrelet part en accolade des pieds du Christ et se termine par deux volutes opposées ; il encadre un ensemble de vingt-sept sculptures en bas-relief, disposées dans un rectangle de 1,90 m de large sur 1,80 m de haut et rappelant le déroulement de la Passion, sans ordre strictement rigoureux. Le registre supérieur présente, de gauche à droite, le calice de Gethsémani, un croissant de lune entourant une figure de profil tournée vers une figure féminine, une femme agenouillée aux mains jointes, et un soleil portant en son centre une figure humaine ronde. Le soleil et la lune, symboles païens, ont été interprétés par les chrétiens comme évoquant les ténèbres du Vendredi saint et la Résurrection. La figure féminine peut être rapprochée d'une sculpture païenne, peut-être une déesse-mère celtique, mais elle peut aussi représenter la Vierge Marie, sa sculpture semblant porter une auréole, surtout si on l'associe au groupe situé en dessous qui représente des instruments de la Passion. Le second registre est encadré à gauche par une épée légèrement courbe à poignée elliptique et garde à deux crochets inégaux, et par une lance à pointe quasi triangulaire, évoquant l'arrestation au Jardin des Oliviers ; à droite il est encadré par la lance de Longin et la tige d'hysope portant l'éponge. Ce registre comprend, de gauche à droite, une aiguière accompagnée d'une main gauche ouverte, le voile de Véronique, le coq du reniement de saint Pierre perché sur la colonne de la flagellation, puis une échelle évoquant la descente de croix. Le troisième registre, encadré par deux fouets composés de plusieurs lanières courtes, comporte de gauche à droite le sabre de saint Pierre qui trancha l'oreille de Malchus, la lanterne de l'arrestation, puis des tenailles et un marteau sous lesquels sont représentés les deniers de Judas. Le registre inférieur montre la tunique sans couture, les trois dés des soldats lors du tirage au sort des vêtements du Christ, les trois clous, le crâne d'Adam, deux os croisés pouvant symboliser la descente aux enfers, et un pot d'onguent. À mi-hauteur se trouvait peint un Christ polychrome sur une croix rouge, sur fond d'écusson noir ; cette peinture est désormais totalement effacée. La documentation visuelle comprend une vue générale, une photographie de la face sud envahie de lichens en 2003, une vue de la face nord montrant les figures d'érosion pré et post-mégalithiques, et une carte postale des années 1930 où les peintures et sculptures étaient encore bien visibles.

Liens externes