Origine et histoire des Menhirs des Longrais
Les menhirs dits des Longrais sont situés au lieu-dit Les Menhirs, sur la commune de Soumont-Saint-Quentin dans le Calvados. Découverts en 1957 à proximité de la départementale D 261a reliant Ouilly-le-Tesson à Tassilly, les trois blocs étaient alors presque entièrement enterrés. En 1962, deux d'entre eux furent redressés ; le troisième, de plus petite taille et dont l'authenticité reste incertaine, est demeuré enseveli. Malgré leur classement au titre des Monuments historiques, un agriculteur les a déplacés de plus de 400 mètres depuis leur emplacement d'origine pour les installer en bordure de champs. Les deux mégalithes visibles sont désormais à l'extrémité est de l'éperon rocheux du Mont Joly ; ils sont en grès armoricain présentant des clivages verticaux. Le plus grand, de couleur claire, mesure environ 2,60 m de haut ; le second, de couleur rose, mesure environ 1,60 m. L'archéologue Bernard Edeine a mis au jour dans cette plaine des traces des plus anciens cultivateurs connus en Basse-Normandie : devant l'un des menhirs, une fosse de 1,65 m de profondeur contenait des fragments de charbon de bois et des tessons de poterie. Sur le site néolithique du Mont Joly sont encore visibles un abri sous roche et plusieurs polissoirs, et la plaine environnante est parsemée d'éclats de silex taillés, signe d'une présence humaine ancienne et d'une intense exploitation du silex ; plus de 20 000 puits d'extraction ont été identifiés quelques kilomètres au nord, vers Bretteville-le-Rabet. Les trois menhirs des Longrais sont classés au titre des Monuments historiques depuis le 3 avril 1978.