Érection des menhirs Néolithique (≈ 4100 av. J.-C.)
Période présumée de l'édification des menhirs Jean et Jeanne.
1760
Destruction partielle d'un tumulus
Destruction partielle d'un tumulus 1760 (≈ 1760)
Les Anglais détruisent un tumulus pour construire une tour de vigie, signalant deux menhirs à proximité.
1770
Chute d'un menhir
Chute d'un menhir 1770 (≈ 1770)
Un menhir se renverse et se brise après des fouilles à sa base.
1840
Destruction de menhirs
Destruction de menhirs 1840 (≈ 1840)
Deux menhirs sont débités pour la construction des murs d'une propriété.
17 février 1943
Classement historique
Classement historique 17 février 1943 (≈ 1943)
Les menhirs Jean et Jeanne sont classés au titre des monuments historiques.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Menhirs Jean et Jeanne de Kerledan (cad. ZL 33, ZR 110) : classement par arrêté du 17 février 1943
Personnages clés
Jean Nicolas Bellin
Ingénieur hydrographe ayant cartographié les menhirs en 1761.
Félix Le Royer de La Sauvagère
A illustré un menhir du Runelo en 1770.
Origine et histoire des Menhirs Jean et Jeanne de Kerledan
Les menhirs Jean et Jeanne de Kerledan sont deux monolithes situés à Sauzon (Morbihan), à l'est du hameau de Kerlédan, le long de la route départementale RD25. Jean se trouve à environ 140 m au nord-est du hameau du Petit-Anvorte et Jeanne à environ 410 m ; ils sont séparés l'un de l'autre d'environ 340 m.
Sur la carte de Belle-Île dressée en 1761 par l'ingénieur hydrographe Jean Nicolas Bellin, deux « pierres plantées » sont représentées près des confins des communes de Bangor, Sauzon et Le Palais. En 1760, les Anglais ont détruit en grande partie un tumulus au Runelo pour y édifier une tour de vigie ; deux menhirs ont alors été signalés à proximité. L'un, nommé « Jean », est décrit comme un bloc de schiste rouge de 3,60 m de hauteur ; l'autre, « Jeanne », est rapporté comme un bloc de « granite » de 7,90 m, composé de gros fragments de quartz et de feldspath et paraissant non local. En 1770, Félix Le Royer de La Sauvagère illustre un menhir du Runelo qui suscite des soupçons quant à l'origine continentale de la pierre. Ce menhir se renverse après des fouilles menées à sa base et se brise en deux lors de sa chute. Vers 1840, deux menhirs sont débités pour servir à la construction des murs d'une propriété de Kersantel. Les menhirs aujourd'hui appelés Jean et Jeanne correspondent donc à d'autres monolithes qui ont reçu ces noms ultérieurement sur les cartes. Ils sont classés au titre des monuments historiques par arrêté du 17 février 1943.
Le menhir dit Jean mesure environ 4,70 m de hauteur et le menhir dit Jeanne environ 4,05 m.
Une légende locale raconte que Jean, fils d'un barde, et Jeanne, pauvre bergère, s'aimaient en secret malgré l'interdiction du Conseil des Druides. Les druides auraient chargé les sorcières de Borgroix de les changer en pierres, mais lors de certaines nuits de pleine lune une fée bienveillante rompt temporairement le sort, permettant aux amants de se retrouver quelques instants.