Monastère de la Visitation de La Flèche dans la Sarthe

Patrimoine classé Patrimoine religieux Monastère

Monastère de la Visitation de La Flèche

  • Rue Henri-Dunant
  • 72200 La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Monastère de la Visitation de La Flèche
Crédit photo : Selbymay - Sous licence Creative Commons
Propriété d'un établissement public communal

Période

milieu XVIIe siècle

Patrimoine classé

Ensemble, à savoir les bâtiments entourant le cloître, l'aile en continuité sur la rue Henri-Dunant, la jonction entre les premiers et la seconde (cad. AN 262) : inscription par arrêté du 19 décembre 1985

Origine et histoire du Monastère de la Visitation

Le monastère de la Visitation est un ensemble conventuel du XVIIe siècle situé à La Flèche (Sarthe), inscrit aux monuments historiques le 19 décembre 1985. L'ordre de la Visitation a été fondé en 1610 par François de Sales et Jeanne Françoise de Chantal. Le couvent de La Flèche fut créé en 1646 à l'initiative de Gabriel du Puy du Fou ; sa sœur Marie-Angélique en fut la première supérieure. Des religieuses venues du couvent de Nantes s'y installèrent en 1646 et la construction des bâtiments débuta en 1650. Les architectes Jean et Charles Cesvet, père et fils, originaires du Lude, conduisirent la première campagne, en collaboration avec les charpentiers Antoine Roux et Jean Grossier, et élevèrent notamment les ailes méridionale et orientale du cloître, datées 1651 sur l'élévation ouest de l'aile orientale. La même année, les maîtres maçons Jean Gontière et Jean Foucreau édifièrent le mur d'enclos. En 1660, Charles Cesvet, de nouveau associé à Roux, construisit le corps méridional, puis le mur d'enclos fut surélevé en 1664 et en 1672 par Urbain Landais et Jean Freslon. À partir de 1679, Pierre Ricossé de la Brière fit élever les ailes ouest et nord du cloître d'après les plans de son prédécesseur ; avec Roux et le charpentier Pierre Counand, il réalisa le grand escalier à retours et jour dans l'angle nord‑ouest, voûté en fausse voûte d'ogives par Counand en 1681. L'ensemble conserve la plupart des corps de bâtiment et des dispositions intérieures d'origine : on note un escalier remarquable en bois à quatre noyaux et volées droites à l'extrémité ouest de l'aile nord, une riche décoration sculptée comprenant clés et médaillons dans les écoinçons des arcades du cloître, et une cellule ayant conservé son parquet primitif. La partie occidentale du corps méridional a été édifiée au XVIIe siècle et remaniée au XIXe siècle, notamment par la modification des baies aux deuxième et troisième niveaux. Fermé à la Révolution, le couvent accueillit en 1802 l'hôpital transféré de l'Hôtel-Dieu, dont la gestion fut confiée aux hospitalières de Saint-Joseph de La Flèche ; ces religieuses aménagèrent au XIXe siècle un oratoire dans l'étage de comble de l'aile nord. Au XIXe siècle, les arcades du cloître furent partiellement murées et vitrées (1830), l'aile ouest fut remaniée pour la construction d'une nouvelle chapelle consacrée en 1837 et élevée par l'architecte Urbain Lemoine, et l'aile nord fut prolongée vers l'est ; d'autres bâtiments furent élevés à l'est et un corps de logis fut adossé au mur d'enclos ouest. Protégé depuis 1985, le monastère de la Visitation témoigne des évolutions architecturales et fonctionnelles du couvent.

Liens externes