Fondation du couvent 1633 (≈ 1633)
Le couvent est fondé sous l'ordre des Franciscains observantins réformés.
1639
Chapelle provisoire
Chapelle provisoire 1639 (≈ 1639)
Une chapelle provisoire Saint-Bernard est mise à disposition.
1648
Terrain concédé
Terrain concédé 1648 (≈ 1648)
Un terrain est concédé pour la construction du couvent.
1661
Aide financière
Aide financière 1661 (≈ 1661)
La commune accorde une aide financière pour achever l’église.
1760-1762
Restauration et enrichissement
Restauration et enrichissement 1760-1762 (≈ 1761)
Le maître-maçon Calderari de Lugano enrichit et restaure les bâtiments.
1794
Expulsion des frères
Expulsion des frères 1794 (≈ 1794)
Les frères sont chassés et le couvent est occupé par des soldats français.
1824
Retour des Franciscains
Retour des Franciscains 1824 (≈ 1824)
Le couvent est rendu aux Franciscains.
1903
Départ des Franciscains
Départ des Franciscains 1903 (≈ 1903)
Les Franciscains quittent le couvent suite à la loi sur les congrégations.
1917
Classement historique
Classement historique 1917 (≈ 1917)
Le monastère est classé au titre des monuments historiques.
1967
Acquisition par l'État
Acquisition par l'État 1967 (≈ 1967)
L'État acquiert le bâtiment et le fait restaurer.
2001
Nouvelle vocation
Nouvelle vocation 2001 (≈ 2001)
Le monastère est destiné à recevoir écrivains, traducteurs, scénaristes et compositeurs.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
L'ancien couvent (cad. D 1215 à 1221) : classement par arrêté du 14 avril 1917
Personnages clés
Calderari de Lugano
Maître-maçon responsable des restaurations et enrichissements entre 1760 et 1762.
Origine et histoire du Monastère
L'ancien couvent des Franciscains se trouve à Saorge, dans les Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Fondé en 1633 sous l'ordre des Franciscains observantins réformés dits « Récollets », le couvent bénéficia d'une chapelle provisoire Saint-Bernard mise à disposition en 1639 puis d'un terrain concédé en 1648 pour sa construction ; la commune accorda en 1661 une aide financière pour achever l’église dédiée à Notre-Dame-des-Miracles. Les bâtiments furent enrichis et restaurés entre 1760 et 1762 par le maître-maçon Calderari de Lugano, qui ajouta des décorations à l’église et au cloître. En avril 1794, les frères furent chassés et le couvent occupé par des soldats français ; il servit ensuite d’hospice communal avant d’être rendu aux Franciscains en 1824, qui y demeurèrent jusqu’à la promulgation de la loi sur les congrégations en 1903. Le monument connut ensuite des usages divers et un certain déclin : colonie de vacances, occupations par des soldats italiens et allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. L’État acquit le bâtiment en 1967, le fit restaurer et il fut à nouveau occupé par des frères franciscains de 1969 à 1988. Après leur départ, l’État conçut un projet de reconversion visant à préserver le lieu dans une logique proche de sa destination originelle, confiant sa gestion au Centre des monuments historiques. Classé au titre des monuments historiques le 14 avril 1917, le monastère est depuis 2001 destiné à recevoir écrivains, traducteurs, scénaristes et compositeurs ; sa partie résidentielle accueille désormais des retraites d’écriture ainsi que des séminaires, colloques et ateliers. Le plan du couvent reprend celui du Monastère de Cimiez et s’inscrit dans la tradition des couvents du XVIIe siècle en Ligurie et dans le sud du Piémont : les bâtiments encadrent un cloître rectangulaire, l’église se situant au nord et les autres corps de logis à deux niveaux occupant les trois autres côtés. Autour du cloître se développent quatre galeries à arcades cintrées dont les lunettes ont été décorées au XVIIIe siècle de fresques relatant la vie de saint François d’Assise ; des cadrans solaires ont été peints sur les murs aux XVIIIe et XIXe siècles. L’église est rectangulaire, à une seule nef, flanquée de quatre chapelles latérales voûtées d’arêtes ; la nef est ornée de peintures imitant le marbre et de gypseries, et le chœur, plus étroit, la prolonge. Le maître-autel, en bois ciré selon la tradition franciscaine, présente des colonnes torses ; l’église est précédée d’un porche à trois travées surmonté d’une terrasse qui masque la perception de la façade à deux niveaux et de la superposition des ordres. Lors de la restauration du XVIIIe siècle, une baie lyriforme entourée de gypseries fut ajoutée, avec une effigie de la Vierge peinte en fresque. Le jardin conventuel comporte des bassins d’arrosage, des pergolas couvertes de vignes, des plantations d’arbres fruitiers et un potager. Parmi les éléments remarquables du site figurent la façade de l’église, le cloître avec ses cadrans solaires, la croisée d’ogives du parvis, le réfectoire restauré et le puits de la citerne.