Monastère fortifié de Thouzon dans le Vaucluse

Monastère fortifié de Thouzon

  • 84250 au Thor
Monastère fortifié de Thouzon
Monastère fortifié de Thouzon
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Monastère fortifié de Thouzon
Crédit photo : Véronique PAGNIER - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Patrimoine classé

Ancienne chapelle Saint-Pierre, ancienne chapelle Sainte-Marie et vestiges des bâtiments subsistants (cad. B 880) : inscription par arrêté du 18 juin 1987

Origine et histoire

Le monastère fortifié de Thouzon, situé sur la commune du Thor, dans le Vaucluse, est un ancien établissement bénédictin dont l'église Sainte-Marie et la chapelle Saint-Pierre sont inscrites aux monuments historiques par arrêté du 18 juin 1987. L'ensemble architectural médiéval occupe environ 1 600 m² et s'élève au sommet d'une petite colline dans la plaine du Comtat Venaissin. Du rayonnement passé subsistent une église voûtée, une petite chapelle, deux tours, quelques pans de murs et, au centre de la cour, une citerne creusée dans la roche. Propriété privée, le site a été restauré et est aujourd'hui géré par une association affiliée à l'Union REMPART, qui organise chaque été des chantiers de jeunes bénévoles. Un acte de 1014 attribue aux bénédictins de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon la possession des églises du Mont de Thouzon, confirmation qui est appuyée la même année par l'évêque de Cavaillon. Avant son départ pour la première croisade, Raymond IV de Saint-Gilles transforme l'abbaye en fief allodial. Le pape Urbain II confirme la possession de Thouzon en citant Saint-Pierre-de-Thouzon, puis le pape Gélase II accorde de nouveaux privilèges à cette église. Alphonse Jourdain ratifie la dotation du fief de Thouzon à Saint-André, tandis que le comte Raymond V organise ultérieurement la création du fief et concède une partie de la suzeraineté à un seigneur local. Au fil du temps, Thouzon perd son statut de premier prieuré sur la rive gauche du Rhône ; dans un échange entre l'évêque de Cavaillon et l'abbé de Saint-André, les moines deviennent propriétaires des deux églises Sainte-Marie et Saint-Pierre tout en restant soumis à la maison de Toulouse. En 1396, le château est occupé par des soldats du vicomte Raymond de Turenne, qui sont chassés par Gaston de Montecatino. Pendant les guerres de Religion, le Baron des Adrets s'introduit dans le domaine. En 1696, l'abbé de Thouzon vend le château et les terres à Joseph de Martin ; l'ensemble passe ensuite aux familles Merle de Beauchamp, Bourget, puis à la famille de Justin Martin. À partir de la fin du XVIIe siècle, les propriétaires successifs laissent les bâtiments se dégrader ; en 1836 le maire du Thor ordonne leur démolition par des employés municipaux, ce qui provoque un procès entre le propriétaire et la commune ; la justice donne raison au propriétaire, mais les destructions sont déjà commises et non réparées. Le retable de Thouzon, mesurant 1,13 m sur 1,26 m, est composé de deux panneaux en bois de saule peints à l'huile ; la partie centrale du triptyque a disparu. Retrouvé vers 1870 dans l'une des chapelles, il représente sur ses panneaux des scènes de la vie de saint André — la chasse des démons de Nicée et l'extinction d'un incendie par son disciple — ainsi que une grande figure de saint Sébastien et une sainte martyre ; ce retable est aujourd'hui conservé au musée du Louvre. Le site est accessible aux piétons toute l'année ; l'église Sainte-Marie est ouverte le premier et le troisième dimanche de chaque mois, lors des Journées du Patrimoine et le premier dimanche de mai. La bibliographie comprend notamment des travaux d'Antonin Rousset, Eileen Kane, Jeanne Rech, Anne Leclerc avec Sylvestre Clap, Roger Taillade et Christian Markiewicz, qui traitent de l'histoire et de l'architecture du lieu.

Liens externes