Monastère Notre-Dame d'Orient à Laval-Roquecezière dans l'Aveyron

Monastère Notre-Dame d'Orient

  • 12380 Laval-Roquecezière
Monastère Notre-Dame dOrient
Monastère Notre-Dame dOrient
Monastère Notre-Dame dOrient
Crédit photo : Cinokat - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1312
Rattachement aux Hospitaliers
1615
Cession aux Franciscains
XVIe siècle
Destruction du sanctuaire
1657
Achèvement du couvent
1675
Achèvement de l'église
1789
Exil des Franciscains
Fin du XVIIe siècle
Création du retable
1825
Installation des Bénédictines
1925
Retour des Bénédictines
1964
Classement du retable
1978
Inscription du monastère
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Eglise (cad. B 206) : inscription par arrêté du 12 juillet 1978

Origine et histoire

Le monastère Notre-Dame d'Orient se situe à Laval-Roquecezière, dans l'Aveyron ; l'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1978. Selon la tradition, un oratoire fut d'abord élevé à l'endroit où l'on découvrit enfouie une brique ou une statue représentant la Vierge, trouvée après que des paysans eurent creusé le sol, intrigués par le comportement d'un bœuf. Il est probable que ce visage grossier correspondait à une statue-menhir, semblable à d'autres exemplaires retrouvés dans la région, taillés dans un grès rouge permien. L'ermitage fut rattaché à la commanderie du Temple de Montels, puis, en 1312, revendiqué par les chevaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. Le sanctuaire primitif fut détruit au cours des troubles du XVIe siècle, liés aux guerres de Religion. En 1615 le site fut cédé à des Franciscains pour fonder un couvent de Capucins : le couvent fut achevé en 1657 et l'église en 1675, témoignant de l'architecture de la Contre-Réforme en Rouergue. Le retable du maître-autel, de style corinthien d'inspiration espagnole, en bois sculpté et marqueterie, daté de la fin du XVIIe siècle, a été classé au titre des monuments historiques en 1964. À la Révolution française, la communauté franciscaine dut se réfugier et le couvent fut vendu comme bien national. En 1825, des moniales bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement, aidées par l'archevêque de Toulouse, s'installèrent pour y tenir un pensionnat de jeunes filles ; l'établissement ferma au début du XXe siècle et la communauté connut un exil en Espagne avant de se reconstituer en 1925. Les moniales poursuivent au XXIe siècle l'accueil des pèlerins qui viennent honorer Notre-Dame d'Orient.

L'église présente une nef unique longue de 33 mètres sur 11 mètres de large, et une hauteur à peu près égale à sa largeur; elle est précédée, côté ouest, de deux avant-porches, nord et sud, et complétée par quatre chapelles latérales. La voûte est une charpente lambrissée en voligeage jointif qui suit sur toute sa longueur le tracé d'un arc surbaissé en anse de panier ; chaque joint est accentué par un couvre-joint longitudinal et la surface du lambris est ornée d'un décor original où de petits segments sont disposés en arêtes de poisson. Les murs intérieurs portent une architecture peinte en trompe-l'œil, avec pilastres cannelés et une architrave décorée de rinceaux sur fond bleu ; le plafond évoque une immense natte aux motifs de feuilles de fougère. Sur la façade sud, un cadran solaire du XIXe siècle domine un porche qui abrite une petite chapelle dédiée à Notre-Dame de la Visitation.

Liens externes