Monastère Notre-Dame de Val Paradis à Espagnac-Sainte-Eulalie dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine religieux Monastère Eglise gothique

Monastère Notre-Dame de Val Paradis

  • D211
  • 46320 Espagnac-Sainte-Eulalie
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Monastère Notre-Dame de Val Paradis
Crédit photo : Jaume sur Wikipédia français - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Porte fortifiée et appartements de la Prieure : inscription par arrêté du 5 octobre 1925

Origine et histoire du Monastère Notre-Dame de Val Paradis

Le monastère Notre-Dame de Val Paradis est un ancien monastère augustin du XIIIe siècle, inscrit au titre des monuments historiques et situé à Espagnac-Sainte-Eulalie, dans le Lot. Il connaît plusieurs phases de fondation et de reconstruction. Une première implantation remonte au XIIe siècle : le moine Bertrand de Civray, dit Bertrand de Griffeuille (ou Griffeuil), y établit un oratoire appelé Ispaniacus (Espagnac) sur les rives du Célé, près de l'église de Brengues, sur des terres concédées par le vicomte de Calvignac. Bertrand avait auparavant fondé, en 1145, le prieuré Notre-Dame de Laramière sur des terres cédées par Hugues de la Roche, seigneur de Malleville ; avant sa mort, probablement en 1169, il remet ses fondations aux chanoines augustins de l’abbaye Notre-Dame de La Couronne, près d'Angoulême. Une seconde fondation intervient en 1210, conduite par Ademar, abbé de La Couronne, qui instaure à Espagnac une communauté de chanoinesses de saint Augustin dont dame Élisabeth devient la première prieure ; la prieure devait être élue puis présentée au prieur de La Couronne par les seigneurs d'Hébrard de Saint-Sulpice pour être confirmée. Plus tard, Aymeric Hébrard de Saint-Sulpice, évêque de Coïmbre, prend le monastère sous sa protection et le fait reconstruire. La reconstruction de l'église Saint-Augustin s'achève vers 1289 et le tombeau d'Aymeric est établi avant 1295 ; la nef actuelle est contemporaine de ce tombeau. Le chevet résulte d'une reconstruction datée à partir d'armoiries figurant sur une clé de voûte et sur l'écu du gisant d'un chevalier ; selon les auteurs, ces armoiries ont été attribuées aux familles de Calvignac ou aux Cardaillac-Brengues. Parmi les hypothèses avancées, on relève l'identification d'un chevalier nommé Hugues, écuyer du pape Jean XXII en 1316-1317 et marié à Bernarde de Trian, ainsi que la comparaison avec le tombeau de Gaillard de Cardaillac, mort en 1359 ; à partir de ces éléments, la reconstruction du chevet est généralement située dans les années 1320-1340. Les deux chapelles latérales datent de la première moitié du XIVe siècle. Lors des restaurations du XVIIe siècle, la moitié occidentale fut laissée en ruines et l'église réduite au chevet et à une travée et demie de la nef, alors que la nef comprenait initialement quatre ou cinq travées. Le monastère a été inscrit au titre des monuments historiques le 5 octobre 1925.

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