Monastère Saint-Nicolas de Vitré en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine religieux Monastère Eglise gothique

Monastère Saint-Nicolas de Vitré

  • 1 Rue du Rachapt
  • 35500 Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Monastère Saint-Nicolas de Vitré
Crédit photo : GO69 - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une association ; propriété de la commune

Période

XVe siècle, XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Le monastère Saint-Nicolas en totalité à savoir les bâtiments conventuels en totalité, la chapelle en totalité, les bâtiments annexes en totalité, les murs de clôture et le sol d'assiette du site clos de mur. Le monastère Saint-Nicolas est situé 1 rue du Rachapt et chemin des Tertres noirs et est cadastré section AO, parcelles n° 430, 431, 577, 599, 618, 630, 666 et 667 : inscription par arrêté du 2 septembre 2021

Origine et histoire du Monastère Saint-Nicolas

Le monastère Saint-Nicolas est un ancien établissement conventuel situé à Vitré, en Ille‑et‑Vilaine. L'ensemble rassemble des constructions du XVe au XVIIIe siècle : la chapelle est édifiée à la fin du XVe siècle, les bâtiments A et D datent du XVIIe siècle et les bâtiments B et C du XVIIIe. Ses origines tiennent aux hôpitaux médiévaux Saint‑Nicolas et Saint‑Yves, fondés aux XIIe–XIIIe siècles. En 1192, Emma de Vitré fait bâtir une chapelle dédiée à saint Nicolas, qui devient hospice en 1205. Lors de l'édification des remparts, l'hôpital est transféré sur son site actuel, en bordure de la Vilaine, en 1222, et le bourg de Rachapt se forme autour, cité dès 1227. Un hôpital Saint‑Yves est attesté en 1369 ; les deux établissements sont réunis et placés sous gestion municipale en 1578 sous l'appellation « hôpitaux Saint‑Nicolas et Saint‑Yves ». Peu d'éléments antérieurs au XVe siècle subsistent ; la chapelle Saint‑Nicolas, richement ornée, témoigne de l'essor économique de Vitré à cette époque. Au XVIIe siècle, confrontées au délabrement des hôpitaux, des religieuses de la Miséricorde de l'ordre de Saint Augustin s'installent pour en assurer la gestion et les soins. Cinq religieuses arrivent le 3 août 1655 et sont officiellement admises le 10 septembre 1655, obtenant l'usage de la chapelle des hospices. La construction du monastère commence en 1657 sur des parcelles du Rachapt achetées par les religieuses, et entre 1675 et 1707 l'ensemble prend sa forme définitive. De nouvelles ailes sont élevées, le toit et les clochetons remis en état, un cloître partiel est créé — l'un des quatre côtés restant inachevé — et un jardin est aménagé derrière la cour. Le monastère devient progressivement l'héritier des hôpitaux médiévaux, dont l'accès et le fonctionnement sont réorganisés. Les religieuses deviennent d'importantes propriétaires foncières dans la baronnie de Vitré et maintiennent l'activité du site pendant la Révolution, la Terreur et la Chouannerie ; les dernières religieuses quittent le monastère en 1978. Le quartier du Rachapt, où se situe l'ensemble, a longtemps été marqué par la pauvreté et des activités industrielles, comme une tannerie en face de la chapelle. En 1986, l'hôpital de Vitré est transféré en périphérie et le monastère perd sa vocation hospitalière ; la chapelle accueille désormais un musée d'orfèvrerie religieuse moderne et contemporaine, présentant notamment des œuvres de Placide Poussielgue‑Rusand. Le site passe ensuite dans le patrimoine de l'Association d'Insertion Sociale d'Ille‑et‑Vilaine et est réaménagé en foyer de jeunes travailleurs ; une partie des jardins est repensée pour accueillir logements provisoires et infrastructures associatives et étudiantes. Plusieurs associations et structures installent des locaux le long de la Vilaine, mais certaines éprouvent des difficultés liées au délabrement des bâtiments. Une étude de l'École nationale supérieure d'architecture de Bretagne en 2016 propose la réhabilitation et le réaménagement du site, dont les ailes principales sont longtemps restées inaccessibles. En 2021, la ville de Vitré devient locataire du monastère pour conduire un projet d'urbanisme transitoire et définir l'avenir du monument. Inscrit aux monuments historiques, le site est ouvert au public jusqu'en 2023 autour de projets culturels portés par des associations ; le verger sert à la sensibilisation environnementale et le parc accueille des activités de restauration et de théâtre. Soixante‑neuf logements sont prévus dans les locaux conventuels, les annexes et le corps de ferme du parc. La chapelle Saint‑Nicolas demeure l'élément le plus remarquable et la seule partie classée aux monuments historiques : construite aux XVe et XVIe siècles dans un style gothique flamboyant, elle marque le paysage vitréen par sa grande rosace et le vitrail du chœur, visibles depuis l'entrée nord de la ville.

Liens externes