Mont des Oliviers de Molsheim dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Patrimoine religieux Statue

Mont des Oliviers de Molsheim

  • Place de l'Église
  • 67120 Molsheim
Mont des Oliviers de Molsheim
Mont des Oliviers de Molsheim
Mont des Oliviers de Molsheim
Mont des Oliviers de Molsheim
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Mont des Oliviers de Molsheim
Mont des Oliviers de Molsheim
Mont des Oliviers de Molsheim
Crédit photo : Antoine-Wagner - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

1ère moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Mont des Oliviers : inscription par arrêté du 18 juin 1929

Origine et histoire du Mont des Oliviers

Le Mont-des-Oliviers est une sculpture monumentale à Molsheim, située près du chevet de l'église des Jésuites, qui représente l'agonie de Jésus-Christ au Jardin des Oliviers. L'œuvre actuelle a été réalisée pour les jardins de la chartreuse de Molsheim entre 1765 et 1768 par un dénommé Ziegler (ou Zigler). Démonté au début du XIXe siècle, le monument a été transporté à son emplacement actuel, dans la rue Notre-Dame, près de l'église des Jésuites. Un dôme de protection recouvrait la sculpture mais il a été enlevé en juillet 1923, ce qui a accéléré sa dégradation. Le monument a été inscrit à l'inventaire complémentaire des monuments historiques le 18 juin 1929.

À l'origine, le Mont-des-Oliviers était installé dans le jardin oriental de la chartreuse, près de la Dîme. Il succède à un premier monument aujourd'hui disparu dont on ignore l'auteur et la date de création ; toutefois, les archives de la chartreuse attestent la restauration de sa toiture d'ardoises en 1685 et l'ajout en 1686 de statues en terre cuite représentant des saints fondateurs de l'Ordre des Chartreux. Une peinture de 1744 laisse supposer que ce premier mont n'était peut-être pas placé dans le jardin oriental.

Pour le monument actuel, Ziegler a perçu 1 430 livres pour le travail accompli avec ses ouvriers entre 1765 et 1768, et le prieur Gabriel Landonet en a assuré la réception, la commande ayant été lancée par son prédécesseur Bruno Fortin. La Révolution a épargné le Mont-des-Oliviers et la municipalité l'a transféré à proximité de la nouvelle église paroissiale après la destruction de l'ancienne église Saint-Georges à la fin du XVIIIe siècle.

En juillet 1923, la municipalité a fait déposer le dôme et les colonnes en raison d'infiltrations ; un projet de remplacement confié à l'architecte municipal M. Scheppeler n'a pas abouti. La légende selon laquelle le dôme aurait été détruit parce qu'il évoquait un casque prussien est inexacte. La grille en fer forgé a été retirée, ce qui a facilité les pillages et actes de vandalisme.

Le socle du monument mesure environ six mètres et demi sur quatre mètres et demi et repose sur deux marches, tandis qu'un mur orné de pilastres forme l'arrière-plan du groupe sculpté. La coupole ancienne s'appuyait à l'arrière sur des consoles saillantes du mur et à l'avant sur deux colonnes corinthiennes. Le groupe sculpté est centré sur la figure du Christ à genoux, les yeux levés et en larmes ; lorsque le dôme existait, il regardait un ange. Devant lui se trouvent les trois apôtres Pierre, tenant une épée, Jacques, barbu, et Jean, plus jeune et imberbe. En arrière, les soldats et le grand prêtre sont guidés par Judas Iscariote qui montre Jésus du doigt. Des motifs végétaux évoquant le jardin entouraient la scène ; ces éléments ont été mis à l'abri au musée de la chartreuse à la fin du XXe siècle pour prévenir leur détérioration et leur vol. Des bas-reliefs représentent le grand prêtre et les soldats venus arrêter Jésus, et des photographies documentent le monument, notamment une prise de vue de la tête du Christ en 1998.

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