Monument au commandant Guilbaud à Mouchamps en Vendée

Patrimoine classé Monument

Monument au commandant Guilbaud à Mouchamps

  • Allée des Marronniers
  • 85640 Mouchamps
Propriété de la commune

Période

2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Le monument en totalité (cad. AC 42) : inscription par arrêté du 28 juin 2013

Origine et histoire du Monument au commandant Guilbaud

Le Monument au Commandant Guilbaud commémore la disparition tragique du commandant Guilbaud dans l'océan Arctique en 1928. Il se compose d'un socle allongé surmonté d'un mât avec une traverse, devant lequel se dresse, sur un piédestal, la statue du commandant en uniforme d'officier. Des bas-reliefs figurent des allégories de sa naissance et de son épopée : à gauche la maison natale et la date de naissance, à droite un hydravion au-dessus de la mer et la date de disparition. René Cyprien Guilbaud était un officier de marine et aviateur français, né le 8 octobre 1890 à Mouchamps (Vendée) et disparu en mer de Barents le 18 juin 1928 lors d'une tentative de recherche du dirigeable Italia. Fils d'Albert Georges Cyprien Siméon Guilbaud, pharmacien, et de Berthe Marie Puaud, il fit ses études au lycée de La Roche-sur-Yon puis à Nantes avant d'entrer à l'École navale de Brest en 1909. Nommé aspirant en octobre 1911, il fut enseigne de vaisseau à bord du cuirassé République d'octobre 1912 à novembre 1916. Il rejoignit ensuite l'aviation maritime, obtint son brevet à l'école d'aviation militaire de Chartres et fut affecté aux patrouilles de Gascogne basées à La Pallice. Promu lieutenant de vaisseau en janvier 1919, il servit à bord du Patrie en 1923. En 1926 il entreprit une liaison France–Madagascar en hydravion CAMS 37 GR, accompagné du premier maître Georges Bougault en copilote et du lieutenant de vaisseau Marc Bernard aux commandes d'un autre appareil ; malgré une panne et des réparations, il parvint à revenir en France après 22 000 km parcourus en 38 étapes et 240 heures de vol. Promu capitaine de corvette en février 1927, il devint officier d'ordonnance du ministre de la Marine Georges Leygues la même année et prépara en 1928 un raid transatlantique vers New York. Le 14 juin 1928, il fut appelé pour participer aux recherches de l'équipage du ballon dirigeable Italia aux côtés de Roald Amundsen. Quatre jours plus tard, il partit des côtes de Norvège aux commandes de l'hydravion prototype Latham 47 avec les Français Gilbert Brazy, Albert Cavelier de Cuverville et Émile Valette, Amundsen et le Norvégien Leif Dietrichson ; l'appareil disparut et l'équipage ne fut jamais retrouvé, des débris et un radeau de fortune ayant été repérés quelques mois plus tard en mer de Barents. René Guilbaud fut promu capitaine de frégate à titre posthume et nommé commandeur de la Légion d'honneur le 23 octobre 1928. Son nom a été donné à des rues à La Rochelle, Paris (16e arrondissement), Brest, Sainte-Savine et Wasquehal — cette dernière rue étant reliée aux rues des aviateurs François Coli et Georges Guynemer — ainsi qu'à une place aux Sables-d'Olonne. À Mouchamps, son village natal, une école publique porte son nom et un monument réalisé par les frères Martel fut érigé en 1930. Un autre monument fut inauguré en 1931 à Caudebec-en-Caux à la mémoire de l'équipage du Latham, et un quai de Seine à Caudebec-en-Caux porte également son nom. Parmi les travaux consacrés à sa vie figurent La vie héroïque de René Guilbaud 1890-1928 de Roger Coindreau (1958), En hydravion au-dessus du Continent noir de Marc Bernard (1927) et la notice d'Étienne Taillemite dans le Dictionnaire des marins français (2002). Des notices d'archives, des ressources bibliographiques et des notices d'autorité documentent par ailleurs sa carrière.

Liens externes