Origine et histoire
Monument commémoratif en hommage au maréchal André Masséna, natif de Nice, l’œuvre est de l’atelier d’Albert‑Ernest Carrier‑Belleuse, lauréat du concours organisé en 1865. La statue en bronze, coulée par la fonderie Thiébaut Frères et réalisée en 1867, représentait à l’origine le maréchal installé dans l’ancien square Général‑Leclerc, sur la partie la plus anciennement couverte du Paillon (1866‑1868), et se trouve aujourd’hui intégrée à la promenade du Paillon. La figure du maréchal évoque la bataille d’Essling : debout, tête découverte, en grand uniforme de maréchal de France en campagne, il pose le pied droit sur un canon à terre, fait un geste impératif de la main droite et serre de la main gauche la poignée de son sabre encore en fourreau ; le socle porte la gravure « Essling ». La face avant du piédestal porte une statue en bronze représentant une jeune femme au torse nu, figure de la Victoire — ou peut‑être de l’Histoire — qui tient un sabre de la main gauche et grave le nom de Masséna sur un médaillon de la main droite. Sur les faces latérales, deux bas‑reliefs en bronze illustrent la carrière militaire : à gauche Masséna à cheval lors de la bataille de Zurich, à droite la scène du siège de Gênes, où entouré de ses officiers il dicte, debout devant une table, les conditions de la reddition de la ville. Un emplacement place Masséna avait été envisagé mais abandonné car la statue y aurait tourné le dos à la vieille ville ; elle fut donc placée au centre du nouveau square aménagé sur le Paillon, entre la vieille ville et les nouveaux quartiers. L’inauguration a été célébrée le 15 août (fête dite de Saint‑Napoléon) ; les sources signalent tantôt 1868, tantôt 1869, cette dernière date étant liée au centenaire de la naissance de Napoléon I. Les discours furent prononcés par André Reille, François Malausséna et Victor Masséna, en présence du préfet Denis Gavini. Le monument affirmait l’attachement de Nice à la France et au Second Empire. Il a été inscrit aux monuments historiques en 2009.