Origine et histoire
Le Monument au sport et à Mayssonnié, centré sur la sculpture Héraklès archer d'Antoine Bourdelle, se trouve à Toulouse, square de l'Héraclès, au carrefour du boulevard Lascrosses, de l'allée de Barcelone et de l'avenue Paul-Séjourné, près du canal de Brienne. À l'initiative de Paul Voivenel, cet Héraklès archer fut installé en 1925 en mémoire des sportifs morts pendant la guerre de 1914-1918 et est également dédié au rugbyman toulousain Alfred Mayssonnié. En 1922, le comité des Pyrénées de la Fédération française de rugby, présidé par Paul Voivenel, proposa d'ériger un monument à la mémoire d'Alfred Mayssonnié, tué au combat le 6 septembre 1914 et ancien stratège de l'équipe de rugby de Toulouse, championne de France en 1912, surnommée alors la « Vierge Rouge ». Voivenel sollicita Antoine Bourdelle, né à Montauban et ancien élève de l'École des beaux-arts de Toulouse, pour obtenir un exemplaire de son Héraklès archer ; Bourdelle accepta de vendre cette sculpture en bronze à prix coûtant. Le projet évolua pour devenir un monument aux morts consacré aux sportifs tombés pendant la Première Guerre mondiale, complété par une stèle en hommage à Mayssonnié. En 1922, Bourdelle dessina un temple sobre composé de huit colonnes sans base ni chapiteaux destiné à accueillir l'Héraklès archer. Bourdelle ne réalisa pas la stèle d'Alfred Mayssonnié et Paul Voivenel dut insister pour qu'elle soit finalement réalisée. Le monument fut inauguré le 19 avril 1925, à proximité de l'ancien stade des Ponts Jumeaux. Voivenel et Bourdelle demeurèrent amis et correspondirent régulièrement jusqu'à la mort du sculpteur en 1929 ; en 1935, Voivenel demanda à la veuve de Bourdelle l'autorisation d'utiliser une œuvre du sculpteur pour le monument aux morts de Capoulet-et-Junac. Chaque 11 novembre, les clubs sportifs déposent une gerbe sur le monument. Le site comprend une stèle à la mémoire d'Alfred Mayssonnié et une stèle dédiée à Paul Voivenel.