Origine et histoire
Le monument aux morts de Fabrezan, dans l'Aude, rend hommage aux soldats de la commune tombés lors des conflits du XXe siècle. Érigé en 1927, il a été conçu par les architectes Seignouret et Henri Gibert ; la statuaire est l'œuvre du sculpteur Firmin Michelet. Un concours organisé en 1923 avait initialement retenu le statuaire Marcel Hérans, qui devait fournir un poilu en bronze sur un socle dessiné par Gibert, mais des difficultés entre l'artiste et la commune conduisirent, en décembre 1925, au choix du projet de Michelet, proposant un portique devant lequel se place une statue en marbre de Saint-Béat. Le monument, de silhouette architecturée, évoque un temple antique : un autel est surmonté d'un portique à fronton triangulaire en pierre, devant lequel un socle cylindrique supporte l'allégorie de la France en marbre. Il se dresse dans un petit square légèrement à l'extérieur du centre-ville, à l'intersection des avenues du Café-Peyrou et de l'Ancienne-Gare. Ses dimensions totales sont de 5 mètres de hauteur, 9 mètres de largeur et 5 mètres de profondeur. Des plaques de marbre recensent les noms des morts : 94 pour la Première Guerre mondiale, 8 pour la Seconde, 3 pour la guerre d'Indochine et 1 pour la guerre d'Algérie. Des plaques dédiées aux victimes de 1939‑1945 et de 1954‑1962 (Algérie) ont été ajoutées au cours du troisième quart du XXe siècle ; l'inscription mentionne également Charles Coderch, gendarme, décédé en 1952 en Tunisie. Le monument a été inscrit au titre des monuments historiques le 18 octobre 2018 et fait partie des 42 monuments aux morts de la région Occitanie protégés à cette date pour leur valeur architecturale, artistique ou historique.