Origine et histoire
En 1920, la commune de Vesoul décida de commémorer les 271 Vésuliens tombés pendant la Première Guerre mondiale et retint pour cela la promenade des « Nouvelles allées », aménagée en 1770. L'emplacement choisi occupe le site d'un Autel de la patrie construit en 1792 puis détruit en l'an XI ; à l'arrière, le jardin anglais aménagé par Brice Michel en 1863 complète l'écrin de verdure. À l'avant répond la colonne commémorative des Mobiles de la Haute-Saône, érigée en mémoire des défenseurs de Belfort lors du siège de 1870-1871 et inaugurée en 1874. Le comité chargé du monument aux morts s'adressa à l'architecte Maurice Boutterin, chef des bâtiments civils et palais nationaux à Besançon, qui travailla avec Alfred Landes, architecte à Paris, et Camille Humbaire, architecte à Vesoul. Maurice Boutterin est l'auteur de quatre monuments aux morts en Franche‑Comté, dont ceux de Pontarlier, Montbéliard, Besançon (détruit) et Vesoul, et à Vesoul il reprit le type de monument « architecturé » avec un plan en exèdre, similaire à celui de Saint‑Germain‑en‑Laye, œuvre de Jacques Carlu présentée dans la revue Construction moderne et inaugurée le 24 septembre 1922. Le monument des Allées, conçu par Boutterin, Landes et Humbaire, fut inauguré en 1925 sur la place des Allées à Vesoul et a pour vocation de rendre hommage aux morts vésuliens de la Première Guerre mondiale. L'édifice est inscrit au titre des Monuments historiques depuis le 19 décembre 2022.