Monument aux morts intitulé l'Ame de la France, situé à Hell-Bourg

Monument aux morts intitulé l'Ame de la France, situé à Hell-Bourg

  • 97433 Salazie
Monument aux morts intitulé lAme de la France, situé à Hell-Bourg
Monument aux morts intitulé lAme de la France, situé à Hell-Bourg
Monument aux morts intitulé lAme de la France, situé à Hell-Bourg
Monument aux morts intitulé lAme de la France, situé à Hell-Bourg
Monument aux morts intitulé lAme de la France, situé à Hell-Bourg
Propriété de la commune

Frise chronologique

XIXe siècle
Époque contemporaine
1900
2000
1921
Création du modèle en plâtre
1922
Version en pierre
1930
Sculpture en bronze
1931
Installation à Salazie
1941
Déboulonnage de la statue
1968
Restauration de la statue
2004
Classement historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le monument aux morts, y compris son socle, en totalité (cad. BC 274) : classement par arrêté du 5 mai 2004

Personnages clés

Carlo Sarrabezolles Sculpteur ayant réalisé les trois versions de l'œuvre.
Lucien Gasparin Député ayant offert la sculpture en bronze à la commune de Salazie.
Gabriel Bourasseau Curé ayant obtenu l'autorisation de déboulonner la statue en 1941.

Origine et histoire

Monument aux morts de la Première Guerre mondiale, L'Âme de la France est une sculpture de Carlo Sarrabezolles dont trois exemplaires monumentaux ont été réalisés pendant l'entre-deux-guerres : un modèle en plâtre de 1921, une version en pierre de 1922 et la sculpture en bronze de 1930, chacune mesurant 3,20 mètres. L'œuvre représente une guerrière casquée, seins découverts, bras levés en V ; la main droite porte une petite gerbe de fleurs tandis que la gauche serre un bouclier, posture interprétée comme « la victoire de la France à ses morts reconnaissants » et relevant d'une allégorie profane honorant les soldats tombés pendant la guerre. Le modèle de pierre, offert par l'artiste au musée du Luxembourg, est conservé au musée Sainte-Croix de Poitiers, et le plâtre original est entreposé à l'Historial de la Grande Guerre à Péronne. La version en bronze a été offerte à la commune de Salazie par le député Lucien Gasparin en 1931 et installée devant la mairie, face à l'église. Rapidement, certains paroissiens assimilèrent la figure à Jeanne d'Arc et le curé Gabriel Bourasseau jugea le monument choquant ; après avoir suscité la mobilisation des fidèles, il obtint l'autorisation de Vichy et fit déboulonner la statue en 1941, qui fut brisée puis entreposée en pièces derrière un salon de coiffure. Les débris furent conservés puis ressoudés après la guerre ; la sculpture fut déplacée hors du centre de Salazie et remontée à l'entrée d'Hell-Bourg, où elle repose sur un piédestal dans un petit jardin. Peu après ce transfert, un cyclone l'arracha de son socle et elle resta couchée face contre terre pendant une vingtaine d'années avant d'être retrouvée lors de travaux en 1968 et remise en place. Réhabilitée officiellement comme monument aux morts, la statue fut l'objet de cérémonies publiques et d'une reconnaissance patrimoniale : inscrite à l'inventaire général des monuments historiques, elle a ensuite été classée au titre des monuments historiques en 2004. L'œuvre attire aujourd'hui l'attention de l'écomusée de Salazie, dont un chargé de mission veille à sa conservation et aux recherches sur son histoire, tandis que des travaux de rénovation du socle sont en projet sous l'égide des autorités culturelles compétentes.

Liens externes

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