Origine et histoire
Le monument aux morts de La Côte-Saint-André, dans l'Isère (Auvergne-Rhône-Alpes), se situe place Saint-André, près de l'église, dans la partie ouest du centre-ville. Proposé par le maire René Sautreaux en août 1919, il fut commandé au sculpteur Alexandre Maspoli, installé à Lyon, assisté de J. Lesage. Maspoli retint pour thème « l'héroïsme et le travail » ; le monument a été inauguré en août 1922 et a fait l'objet de nombreuses restaurations. En raison de son originalité, il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 1er avril 2003 et figure à l'inventaire départemental de l'Isère. L'édifice, haut d'environ huit mètres, prend la forme d'une pyramide ou obélisque surmontée d'un coq gaulois. Le socle comprend un avant-corps qui sert de piédestal à une statue en taille réelle représentant un poilu lançant une grenade. À la base du socle, un bas-relief montre une paysanne au travail, symbole de l'effort national à l'arrière et expression du thème retenu. L'inscription gravée sur le socle porte : « La ville de La Côte-Saint-André. À ses enfants morts pour la patrie ». La face arrière est ornée d'un écusson avec les dates « 1914-1918 » ; les flancs de la pyramide portent les noms de batailles et de combats. Une guirlande de lauriers et le coq, d'environ un mètre de hauteur, sont en bronze patiné ou doré, tandis que le socle et la pyramide sont en pierre dure de type Comblanchien. La statue est taillée dans une pierre dure dite de l'Échaillon ou de Courtaroux. Le monument comporte la liste de 128 noms de soldats nés dans la commune et morts lors des combats de la Première et de la Seconde Guerre mondiale, de la Guerre d'Indochine et de la Guerre d'Algérie. L'originalité du monument tient à la présence, rare dans la sculpture commémorative française, d'une femme représentée au travail derrière son araire, rappelant que les activités agricoles étaient alors assurées par les femmes. Alexandre Maspoli (1875-1943), auteur du monument, fut modèle et élève d'Auguste Rodin et est également connu comme champion d'haltérophilie. Assisté de J. Lesage, il a repris à l'identique la statue qu'il avait déjà réalisée pour le monument aux morts des Avenières, également en Isère, deux ans plus tôt.