Origine et histoire
En août 1888, le conseil municipal vote un premier financement pour élever un monument à la Défense nationale destiné à perpétuer la mémoire des soldats morts pendant la guerre de 1870-1871. Le projet est régulièrement évoqué jusqu'en 1912 sans aboutir, puis reprend après la Première Guerre mondiale : en novembre 1919 la Ville lance une souscription et un comité est constitué en mars 1920. En 1922, le site retenu est le « jardin de Ville », l'ancien parc arboré de la demeure léguée à la Ville en 1920 par Marie-Thérèse Castelbon, veuve Becquart, avec sa villa. Le concours aboutit au choix du sculpteur lauréat, Gaston Dintrat, approuvé par la préfecture de l'Isère le 18 septembre 1923. La commune opte pour un monument original, se distinguant par sa sévérité et l'aspect frontal de la représentation, conçu pour s'inscrire dans l'espace arboré du parc. L'élévation porte sur son socle l'inscription « Guerres 1870 1914-1918 » et comprend un mobile de 1870, témoignant de la volonté municipale d'ériger un monument aux guerres et non uniquement à la « Grande Guerre ». Cette inscription a disparu sous une plaque nominative, mais le garde national de 1870 est figuré sur le même plan que le poilu, caractéristique rare de ce monument double. Le monument est réalisé rapidement et inauguré le 12 octobre 1924.
Le 13 décembre 1317, Jean II, dauphin du Viennois, fonde un prieuré d'ermites de Saint-Augustin et autorise l'accolement des bâtiments au mur d'enceinte de la ville. La chapelle et les bâtiments conventuels sont édifiés progressivement. Une vaste campagne de travaux au XVIIe siècle comprend la reconstruction du cloître et de son portail nord donnant sur la ville, l'ouverture de nouveaux percements pour l'église et le logis, et l'aménagement d'un portail à l'ouest (actuelle rue des Augustins) pour desservir le jardin et les dépendances de l'abbaye. À la Révolution, la commune acquiert les bâtiments et, en 1793, transforme le logis abbatial en mairie tandis que l'église devient paroissiale. Le corps de bâtiment sud-est est attribué à la gendarmerie et le jardin des frères devient la place de la Nation, tandis que les dépendances du nord et de l'ouest sont vendues à des particuliers et remplacées par des maisons. En 1831, un portail est ouvert dans la galerie ouest du cloître pour la communication avec la place de la Nation. Enfin, en 1964 des logements sociaux sont aménagés dans les locaux abandonnés par la gendarmerie.