Origine et histoire
Le monument aux morts de Saint-Martin-d'Estréaux (Loire, Auvergne-Rhône-Alpes) a été réalisé en 1922 par le sculpteur roannais Jean-Baptiste Picaud. Il se compose d'une colonne flanquée de trois panneaux. Sur l'un d'eux figure la liste des morts de la commune lors de la Première Guerre mondiale accompagnée de photographies sur émail, et une pleureuse est sculptée en bas-relief au milieu des noms. L'autre face porte trois panneaux au ton résolument pacifiste : le panneau de gauche porte la devise « Si vis pacem, para pacem » (si tu veux la paix, prépare la paix), le panneau central dresse un bilan de la guerre en évoquant douze millions de morts et les souffrances des peuples, et le panneau de droite se termine par la formule « Maudite soit la guerre et ses auteurs ! ». L'inscription mentionnant « des innocents au poteau d'exécution » dénonce le drame des soldats fusillés pour l'exemple. Un long texte pacifiste gravé à l'initiative du maire Pierre Monot figure sur le monument ; certaines sources le datent de 1928, tandis qu'une autre indique 1922. Longtemps mal accepté localement, l'édifice n'a été inauguré qu'en 1947. Dans les années 1930 il a subi des dégradations dont furent accusés des membres de l'Action française. Chaque 11 novembre, des militants d'associations et de partis politiques de divers horizons viennent s'y recueillir.