Origine et histoire
Le monument commémoratif aux trois maréchaux pyrénéens Foch, Joffre et Gallieni se situe boulevard Jean-Bepmale à Saint-Gaudens (Haute-Garonne) et rend hommage à Ferdinand Foch, Joseph Joffre et Joseph Gallieni. En 1942, la récupération des métaux non ferreux concernant les bronzes décorant l'escalier monumental conduisit à proposer l'érection d'un monument en marbre à l'effigie des trois maréchaux. Le comité de soutien réunissait des représentants d'associations d'anciens combattants, des membres du gouvernement et du Parlement, des élus locaux, des militaires de haut rang et des membres des familles Foch, Joffre et Galliéni, parmi lesquels Mme la Maréchale Joffre et Mme la Maréchale Foch ; y figuraient notamment les généraux Thierry d'Argenlieu, Juin, De Lattre, l'amiral Lacaze, Pierre de Gaulle, le cardinal Saliège, Georges Lecomte et le général Weygand. L'œuvre, financée par les départements français, a coûté six à sept millions de francs. Le monument a été inauguré par l'ancien président de la République Vincent Auriol le 20 octobre 1951, sur l'initiative des mairies de Valentine et de Saint-Gaudens, à l'occasion du centenaire de la naissance de Ferdinand Foch, qui a grandi à Valentine. À l'inauguration participèrent des personnalités politiques comme Gaston Monnerville, Maurice Bourgès-Maunoury, André Marie, Laurent Eynac et Louis Jacquinot, des ambassadeurs de plusieurs pays du Commonwealth et d'Europe, le général anglais Mac Orah et le cardinal Saliège. L'orateur précisa que l'hommage rendu aux trois maréchaux visait la défense de la patrie et non la glorification d'une hégémonie militaire, soulignant la nécessité d'une force respectée pour des raisons pacifiques. Le monument est l'œuvre de l'architecte André Lencaigne et du sculpteur Georges Guiraud, lauréat du grand prix de Rome, choisis par concours. En face se trouve un monument aux morts daté de 1923, réalisé par le sculpteur Ducuing. Le monument aux trois Maréchaux a été inscrit au titre des monuments historiques le 18 octobre 2018, dans le cadre de la protection de quarante-deux monuments aux morts de la région Occitanie pour leur valeur architecturale, artistique ou historique. Dans la nuit du 20 au 21 décembre 2018, le monument a été victime d'un acte de vandalisme qui a entraîné la décapitation des statues ; il a été restauré pour le 8 mai 2019. Sur la face ouest figurent de nombreux emblèmes et armoiries évoquant divers horizons : une ancre avec sa corde (symbole de la marine), des animaux tels que des aigles et une aigle bicéphale évoquant notamment l'United States Army ou des pays d'Europe du Sud et d'Europe de l'Est, des figures associées à l'armée hellénique, des animaux évoquant des unités méharistes (chameau) ou des régions lointaines (éléphant), ainsi que des symboles comme l'étoile à cinq branches, l'étoile et le croissant, une mosquée, la grenade à sept flammes de la Légion étrangère, le cor de chasse et divers blasons rappelant le Royaume‑Uni, le Luxembourg ou la République populaire de Pologne. L'ornementation comprend également un insigne associant éléphant et dragon évoquant l'Indochine ou les tirailleurs indochinois, et un signe à angles droits proche du caractère berbère ⵣ, présenté ici avec des angles droits.