Monument de Joseph Sec à Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône

Patrimoine classé Monument

Monument de Joseph Sec à Aix-en-Provence

  • 8 Avenue Pasteur
  • 13100 Aix-en-Provence
Monument de Joseph Sec à Aix-en-Provence
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Monument de Joseph Sec à Aix-en-Provence
Crédit photo : Georges Seguin (Okki) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

4e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Monument de Joseph Sec (y compris les constructions annexes) (cad. L 192, 193, 193bis, 194) : classement par arrêté du 10 mars 1969

Origine et histoire du Monument de Joseph Sec

Joseph Sec, né à Cadenet le 27 janvier 1716 et mort à Aix-en-Provence le 23 février 1794, était un bourgeois aixois, jacobin et pénitent gris, maître menuisier et marchand de bois. Issu d'une famille relativement aisée — fils de Philippe Sec et d'Élisabeth Bosse — il avait un frère, Jean, nommé troisième consul, et une sœur, Élisabeth, entrée au couvent du Bon-Pasteur à Aix. À dix-sept ans, il devient apprenti-menuisier le 21 septembre 1732 auprès du sculpteur de retables Claude Routier, puis résilie son contrat le 1er février 1741 et est reçu maître le 4 février suivant. Il devint marchand de bois et acquit une partie de quartier dans le nord de la ville, devenant ainsi promoteur et constituant sa fortune. À sa mort, il laissa plus de 115 000 livres et dix-sept maisons et immeubles à Aix. En 1792, Joseph Sec fit élever au n° 8 de l'avenue Pasteur un imposant monument allégorique, dit mausolée Joseph-Sec, dédié à la municipalité de la ville « observatrice de la loi ». Ce cénotaphe, de style révolutionnaire et situé non loin de l'hôpital Saint-Jacques, a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 10 mars 1969. Le décor sculpté mêle des motifs empruntés à l'Ancien et au Nouveau Testament, à la symbolique maçonnique et aux emblèmes de la république, formant, selon Michel Vovelle, un hymne à la loi et au droit nouveau. Il est probable que Sec ait fait appel à Barthélémy Chardigny pour l'assister ; ce dernier est vraisemblablement l'auteur de plusieurs bas-reliefs. L'édifice principal, de forme pyramidale, est couronné par une statue casquée de la Loi figurée sous les traits de Thémis ; le piédestal porte le profil de Louis XVI. Sur la façade côté rue, la statue de Moïse tenant les tables de la loi est encadrée par deux allégories, l'Afrique symbole de l'esclavage et l'Europe symbole de la liberté, tandis que quatre cartouches complètent le frontispice. Les inscriptions gravées exhortent les habitants de la terre à écouter la loi, prescrivent d'aimer Dieu et le prochain, évoquent la sortie d'un cruel esclavage et déclarent la dédicace du monument à la municipalité observatrice de la loi, datée de l'an IV et du 26 février 1792 ; une autre inscription affirme la fidélité aux lois et la résolution de ne s'en écarter. Côté jardin, une statue de saint Jean-Baptiste répond symétriquement à Moïse. Le monument a échappé aux nombreuses dégradations post-révolutionnaires ; Paul Mariéton signale encore en 1894 la présence d'un plâtre peint représentant un homme nu avec une cicatrice au front, attribué au sculpteur Chastel et déposé en mémoire d'un ouvrier tué lors des travaux. Le jardin abrite une galerie de sept statues d'environ 2,30 mètres, partiellement abritées dans des niches, représentant des figures de l'Ancien Testament : quatre personnages masculins, ancêtres de la Vierge et du Christ, alternent avec trois femmes fortes. Ces sculptures en pierre de Calissane furent réalisées par Pierre Pavillon entre 1663 et 1670 pour orner la chapelle des Messieurs du collège des Jésuites d'Aix, dans le cadre d'un programme initial de huit statues. Après l'arrêt du parlement de Provence de 1763 qui entraîna le départ des Jésuites et la vente de leurs biens, Joseph Sec acquit l'ensemble des statues, à l'exception de celle représentant Esther dont la trace se perd. Les figures conservées représentent, parmi d'autres, Noé, Myriam (ou Marie, sœur de Moïse et d'Aaron), David victorieux de Goliath, Yaël tuant Siséra, Salomon, Déborah prophétesse et juge, et Aaron, grand prêtre.

Liens externes