Monument du général Kléber à Strasbourg dans le Bas-Rhin

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Frise chronologique

Patrimoine classé

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Origine et histoire du Monument du général Kléber

Le monument du général Kléber se trouve sur la place Kléber à Strasbourg, dans le Bas-Rhin. Jean-Baptiste Kléber, héros des guerres révolutionnaires, fut assassiné au Caire le 14 juin 1800. Son corps, embaumé par le médecin Dominique-Jean Larrey, fut d’abord inhumé dans le carré militaire du fort Ibrahim-Bey, puis transféré au château d'If près de Marseille, où il resta jusqu'en 1814. Sous la Restauration, plusieurs propositions d'inhumation publique furent discutées ; en 1818 le général Damas obtint l'accord de Louis XVIII pour ramener les cendres dans la ville natale de Kléber. Les dépouilles reposèrent un temps dans la cathédrale de Strasbourg avant d'être placées, en 1838, dans un caveau construit au centre de la place d'armes, qui prit alors le nom de place Kléber. Une statue en bronze fut installée au-dessus du caveau et le monument fut inauguré le 14 juin 1840, quarante ans jour pour jour après la mort du général. Au XXe siècle, le monument connut plusieurs déplacements liés aux transformations politiques de la région : l'annexion de l'Alsace-Lorraine après 1870, puis les occupations pendant les deux guerres mondiales. Durant l'occupation nazie, la dépouille fut transférée au cimetière militaire de Cronenbourg, la statue placée dans un musée et la place rebaptisée ; la statue et les cendres retrouvèrent leur emplacement et le nom de la place en 1945. Le monument fut classé au titre des monuments historiques en 1946 puis déclassé en 1952. Symbole tant national que régional, il accueille encore de nombreuses commémorations, manifestations et, pendant la période hivernale, se dresse face au grand sapin du marché de Noël. Le nom de Kléber a par ailleurs été donné à un quai, un lycée et un collège à Strasbourg. La statue en bronze, œuvre de Philippe Grass, représente le général tenant dans la main droite la lettre de l’amiral britannique George Keith Elphinstone lui demandant de quitter l'Égypte ; un sphinx, placé derrière l'officier et à ses pieds, évoque ce pays. La sculpture coiffe le caveau où reposent ses cendres, et les façades du mausolée portent quatre plaques figurant la bataille d'Héliopolis, la bataille d'Altenkirchen, une courte biographie et une épitaphe.

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