Origine et histoire
Le monument funéraire de Marguerite-Joséphine Jacquot, inhumée au cimetière de Ronquerolles (Val-d'Oise), présente une architecture imposante inspirée du petit temple antique. Edicule ouvert à colonnes, il comprend deux ailes courbes qui embrassent la sépulture et un emmarchement ; apparenté à la typologie des tombes à murets d'entourage, il sert d'écrin à la sculpture principale, qui repose sur un piédestal. La statue en bronze intitulée « L'Espérance » représente une figure féminine drapée à l'antique, dirigée symboliquement vers l'est ; son élan vertical contraste avec l'horizontalité des dalles funéraires. Le traitement épuré et idéalisé de la sculpture évoque les caractéristiques de la sculpture des années 1930 et traduit l'idéal d'éternité propre à l'art funéraire. Selon toute vraisemblance, le tombeau aurait été commandé par son amant, le duc de Valençay, en hommage à la défunte. La réalisation du projet a été appuyée par Félix Martin-Sabon, maire de Ronquerolles de 1890 à 1896, qui, lié aux milieux artistiques parisiens, recommanda son ami le sculpteur Carlo Sarrabezolles. Une version de la même statue en bronze, offerte par la SNECMA, a été installée en 2004 dans le square Carlo Sarrabezolles, dans le 15e arrondissement de Paris. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 14 octobre 2020.