Origine et histoire
Édifié en 1864, le moulin tour tronconique en brique traduit par sa forme et son matériau l'un des ultimes efforts de captation de l'énergie éolienne, au moment où l'énergie thermique et le charbon à bon marché s'imposaient aux activités autres que meunières. Juché sur une motte, il est équipé d'ailes à traverses d'une envergure de 24 mètres ; relativement archaïque, ses ailes sont soumises à l'entoilage. Son intérêt réside dans le procédé flamand de queue à double chevron : un des chevrons, plus large que le tronc du moulin, déborde celui-ci et, par une barre transversale, entraîne en deux points la calotte et les ailes. La lourdeur de manipulation du corps de la queue est résolue par un chariot d'entraînement à roue dentée circulant sur un monorail à crémaillère. Remplaçant un moulin pivot, il servit d'abord de tordoir à huile puis fut équipé de deux paires de meules entraînées par l'engrenage classique en bois, dont le grand rouet est pourvu d'un frein. Restauré et entretenu, ce moulin peut être mis en rotation pour des démonstrations.