Moulin de Cacrey à Creysse dans le Lot

Patrimoine classé Patrimoine rural Moulin à eau

Moulin de Cacrey à Creysse

  • Le Bourg
  • 46600 Creysse
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1319
Cession aux Tournemire
1327
Droits aux Mirandol
XIIIe siècle
Construction initiale
XIVe siècle
Premières attestations
1519
Dénombrement historique
XVIe siècle
Ajout du logis
XVIIe siècle
Succession des meuniers
1796
Nouveau meunier
1930
Fin de l'activité
1996
Inscription historique
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Moulin (cad. AB 102, 105, 106) : inscription par arrêté du 10 juin 1996

Personnages clés

Bernard de Cazillac Seigneur ayant cédé le moulin aux Tournemire en 1319.
François Louradour Meunier du moulin au XVIIe siècle.
Honorée de Cosnac Veuve de François de Mirandol, ayant rendu hommage pour le moulin.
Marie-Pascale Faure Propriétaire du moulin en 1698.
Joseph François de Marqueyssac Propriétaire ayant affermé le moulin en 1780.
Pierre Larcher Meunier mentionné en 1797.

Origine et histoire du moulin de Cacrey

Le moulin fortifié de Cacrey, situé sur la commune de Creysse dans le Lot, est attesté au XIVe siècle. Bâti au pied d'une falaise calcaire, il fait partie des rares moulins sans canal d'amenée et est alimenté par une résurgence de la Dordogne, dite résurgence du Cacrey, liée à un drainage karstique en relation avec la perte de Cuzance sur une circulation d'environ 6 500 m. Les vestiges médiévaux en pierre de taille peuvent remonter au XIIIe siècle ; l'étage et les contreforts ont probablement été ajoutés à l'époque moderne, période au cours de laquelle ont pu être construites les voûtes du rez-de-chaussée. Un corps de logis en retour accolé au moulin semble dater du XVIe siècle. Malgré des remaniements, notamment de bretèches à l'arrière et sur un côté, l'aspect défensif subsiste à l'aval par l'absence d'ouvertures au rez-de-chaussée et la présence de meurtrières appuyées contre des contreforts massifs soutenant la façade. Le rez-de-chaussée voûté conserve deux meules scellées au sol et des chambres d'eau remaniées, vestiges d'une modernisation tardive qui a permis d'actionner jusqu'à quatre paires de meules. L'une des chambres renferme encore deux turbines en fonte avec leurs vannes de commande manuelle. Le moulin médiéval a été édifié par les seigneurs de Cazillac aux XIIIe et XIVe siècles et s'inscrit dans l'histoire locale, les seigneurs de Cazillac rendant hommage aux vicomtes de Turenne. En 1319 Bernard de Cazillac céda le moulin aux Tournemire, et des droits sur l'édifice apparaissent ensuite au profit des seigneurs de Mirandol dès 1327. La région de Creysse connut une occupation par les troupes anglaises entre 1347 et 1378. Aux XVe et XVIe siècles, les seigneurs de Mirandol rendent hommage pour le moulin et les biens voisins ; un dénombrement de 1519 mentionne « le mas et le repaire de Capcreys y compris le moulin et le ruisseau de la paroisse de Sainte-Catherine ». Au XVIIe siècle, Honorée de Cosnac, veuve de François de Mirandol, continua de rendre hommage pour le repaire, le moulin et le village ; la succession des meuniers est partiellement connue, avec François Louradour puis un certain Daucanel, mort en 1670. En 1698 le moulin appartient à Marie-Pascale Faure, demoiselle de Mirandol, et il resta dans la famille de La Porte jusqu'au mariage de Jeanne de La Porte de Lissac en 1734, puis passa aux Marqueyssac ; Joseph François de Marqueyssac afferma le moulin en 1780. Peu avant 1792 le moulin fut vendu aux Roger de Martel, leurs biens ayant ensuite été confisqués, et un nouveau meunier, Pierre Larcher, est mentionné en 1797. Au XXe siècle la propriété passa entre plusieurs mains, notamment la famille du vicomte de Ferron, M. Lascoux en 1920, le docteur Desplat en 1937 — qui la céda en 1959 à sa filleule — puis M. et Mme Hughes. L'activité du moulin s'est interrompue dans les années 1930 ; il a été restauré et transformé en 1939 en maison d'habitation. L'édifice a été inscrit au titre des monuments historiques le 10 juin 1996.

Liens externes