Origine et histoire du moulin de Choiseau
Le moulin de Choiseau, édifice principalement du XVIe siècle, se situe à Cély-en-Bière (Seine-et-Marne) et est classé monument historique par arrêté du 25 novembre 1985. Il est accessible par la route de Fontainebleau (D11), dans un écart à la sortie sud-est du village, à la limite communale avec Fleury-en-Bière. Les premières mentions remontent à 1369 : le moulin est cité dans un parchemin intitulé « La coutume d’usage de la rivière descolle Lesueron » (Archives nationales), mais l'édifice actuel est pour l'essentiel du XVIe siècle. Rattaché à la seigneurie de Fleury jusqu'à la Révolution, il a continué de fonctionner jusqu'à la mort de son dernier meunier pendant la Première Guerre mondiale. Après cette cessation d'activité, un litige entre propriétaire et locataire cultivateur entraîna son déclin progressif et sa mise en ruine. La demande de classement fut présentée par la Fédération nationale des moulins et par Henri Raulin, conservateur en chef du musée des Arts et Traditions populaires ; le moulin figure dans le corpus Architecture rurale française Île-de-France - Orléanais (Éditions Berger Levrault, 1986) comme l'un des plus représentatifs de la région. Mis en état de péril, il a été entièrement restauré en 1986 par le nouveau propriétaire, Pierre Thiébaut, architecte des Bâtiments de France, qui a transformé une partie de l'édifice en écomusée géré par une association loi de 1901. Implanté dans le parc régional du Gâtinais français et dans le site classé du ru de Rebais, le moulin illustre l'architecture de l'ancien pays de Bière, avec des murs en appareillage de grès de Fontainebleau et des toitures en tuiles plates provenant de la tuilerie locale de Bezanleu. Son plan s'organise autour d'une cour bordée à l'ouest par le canal d'amenée d'eau, où se trouvent un petit lavoir familial et une roue à aubes en châtaignier, au sud par le bâtiment d'habitation abritant la salle du mécanisme et les meules, et à l'est et au nord par des granges de stockage ainsi qu'une imposante charreterie donnant sur la rue. Sur le mur extérieur, côté route, subsiste une inscription peinte d'origine : « ici l’on moult à volonté ». Le classement porte sur le moulin et son mécanisme, les façades et toitures des bâtiments annexes entourant la cour, l'inscription sur le mur côté route et le canal d'amenée d'eau ; l'ensemble reste une propriété privée.