Moulin de la Courade à La Couronne en Charente

Patrimoine classé Patrimoine rural Moulin Moulin à eau

Moulin de la Courade à La Couronne

  • 2-6 Route de la Grande Rivière
  • 16400 La Couronne
Moulin de la Courade à La Couronne
Moulin de la Courade à La Couronne
Moulin de la Courade à La Couronne
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Moulin de la Courade à La Couronne
Moulin de la Courade à La Couronne
Crédit photo : Jack ma - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

2e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Le moulin en totalité (cad. BH 217 à 220, 239, 315) ainsi que la partie sud du logement des ouvriers où se trouvent les piliers monumentaux (cad. BH 224) : inscription par arrêté du 30 mars 2009

Origine et histoire du moulin de la Courade

Le moulin à papier de la Courade est une ancienne papeterie située sur la Boëme, à La Couronne, au sud-ouest d'Angoulême (Charente). L'implantation d'un moulin à papier remonte à 1634 ; l'usine actuelle, en U, a pris sa forme lors d'un réaménagement en 1837 sur ce même emplacement. Le site a longtemps appartenu à la famille Henry, dont plusieurs membres sont cités dans l'histoire de l'établissement, et a fait partie au XVIIIe siècle de la Manufacture royale d'Angoulême. Après la suppression des privilèges en 1763, la papeterie a néanmoins poursuivi son activité et a innové technologiquement : introduction de la pile hollandaise en 1785, usage de cylindres à moyeu en bois en 1806, puis modernisation des ateliers au début du XIXe siècle. Henry Lacourade, exploitant en 1818, a donné à l'usine sa configuration en U et porté à quatre le nombre de cuves ; un nouvel atelier mécanique fut construit en 1837 pour la société Durandeau, Lacombe et Cie. Les papiers produits à la Courade furent distingués lors d'expositions industrielles au milieu du XIXe siècle et reçurent une médaille d'or pour leur qualité. Le logis patronal, appelé « le château », a été bâti en pierre de taille à la fin du XIXe siècle, et un ensemble de logements ouvriers se trouve, à l'écart, au nord du site. En 1904 l'usine fut transformée en cartonnerie et doté d'un nouveau bâtiment d'eau pour l'installation d'une turbine et d'une dynamo, assurant ainsi une production électrique sur place. L'effectif était d'environ 30 personnes en 1909 ; la production s'est poursuivie jusqu'en 1969. Le dernier fabricant connu est Jean‑Baptiste Guillaud ; les propriétaires actuels sont ses descendants, Philippe et Jean‑Jacques Doré. L'ensemble des bâtiments et une partie des logements ouvriers sont inscrits aux Monuments historiques depuis 2009, et le site privé, ainsi que le parc, sont ouverts à la visite depuis 2011. Derrière le château s'étend un parc à l'anglaise de deux hectares, traversé par le canal de la Boëme et bordé de platanes ; il comporte des sentiers ombragés, une fontaine, un bassin et, au fond, une petite butte décorée d'une folie accessible par un chemin en colimaçon. Le parc présente les essences habituelles des jardins du XIXe siècle, comme magnolia, séquoia, charme, tilleul, if, platane, buis, marronnier, cèdres du Liban et de l'Atlas, et pin parasol. Sur le site subsistent les bâtiments de la fabrique, les anciens logements et séchoirs, des éléments hydrauliques et des outils liés à la fabrication du papier et du carton (meules, pile hollandaise, cylindres pour papier vergé, cadres, filigrane), ainsi que les espaces intérieurs du château.

Liens externes