Origine et histoire
Le Moulin de La Roche est une ancienne minoterie située impasse du Moulin-de-la-Roche à Fontenay-le-Comte, en Vendée. Probablement d'origine médiévale, il est mentionné dans une charte du 6 mai 1190 relative au petit monastère fondé par Richard Cœur de Lion et dépendait du fief du Pasty. Ce moulin est cédé le 13 juin 1796 à François Bonnaud par Charles-Zacharie Pichard et connaît par la suite plusieurs changements de propriétaires. Agrandi et modernisé en 1843, il fait l'objet d'améliorations techniques au début du XXe siècle : une turbine centripète TRB est installée en 1928 et le moteur à gaz est remplacé en 1933 par un moteur diesel Duvant de 45 chevaux-vapeur. En 1935, le bâtiment est surélevé de deux étages pour accueillir des machines plus puissantes. Le 25 septembre 1935, un incendie ravage le moulin ; la maison du minotier est toutefois épargnée. Il est alors remplacé par une minoterie moderne reconstruite sur une ossature de béton et de bois, les travaux étant confiés à l'entreprise Courty de Rochefort et à la Société générale meulière de La Ferté-sous-Jouarre. La nouvelle installation reçoit un équipement neuf et atteint une capacité de production de 220 quintaux en 24 heures. L'ensemble du matériel d'origine est intégralement conservé, ce qui fait de la minoterie un témoin remarquable de l'architecture industrielle de l'entre-deux-guerres et du milieu du XXe siècle. La mise en service du barrage de Mervent en 1956 permet d'alimenter la turbine de façon intermittente, mais en 1963 l'activité hydraulique est interrompue après l'apparition d'une brèche dans la chaussée qui n'est pas réparée. À la suite du décès de Michel Guillon le 11 octobre 1963, l'entreprise est reprise par son épouse et leurs quatre enfants ; Jacques Guillon en prend la direction le 28 décembre 1979 et la dirige pendant treize ans avant de partir à la retraite le 31 décembre 1992, après quoi l'activité cesse faute de repreneur. Jacques Guillon choisit de ne pas démanteler les machines, estimant qu'elles constituent un patrimoine important et craignant leur dispersion à l'étranger. Une association est créée le 28 juillet 1997 pour envisager la reconversion du site en lieu touristique ; le projet est confié à Jean-Philippe Hauvuy (SEIFI) et à l'architecte Christophe Bertrand, mais l'association doit chercher un organisme compétent pour sa réalisation. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2003, radié en 2011 et détruit en 2013.