Origine et histoire du moulin de Rimaison
Le moulin de Rimaison est un moulin à eau situé au hameau de Rimaison, sur le Blavet, au niveau de l'écluse n°6 ; il se trouve à environ 850 m au sud du château de Rimaison, à 4,3 km au sud‑ouest du centre‑bourg de Saint‑Thuriau, à 5 km au nord‑est de Bieuzy et à 5,4 km de Pluméliau. L'édifice a été construit au XVIe siècle : la date portée au pignon ouest est indiquée comme 1550 ou 1556, et une inscription gravée sous les armes des Rimaison précise que Michel, seigneur de Rimaison et du Trest, fit refaire le moulin en 1556. Déclaré bien national, il fut vendu en 1799 à la famille meunière Poullic. La canalisation du Blavet en 1862 entraîna le relèvement des eaux pour l'amélioration de la navigation et la construction d'une digue destinée à préserver l'activité du moulin ; ces travaux ont modifié son environnement immédiat. Un autre moulin associé, figurant sur les plans cadastraux de 1828 et sur le règlement d'eau de 1861, a disparu ; le pont mentionné sur le plan de 1828 a été détruit en 1845 et ses matériaux réutilisés pour la réparation de la chaussée du moulin. Un nouveau logement pour le meunier fut édifié au nord du moulin dans la seconde moitié du XIXe siècle, remplaçant l'ancien bâti figurant sur les plans antérieurs, et un mur de refend séparait la partie utile de la partie habitée. L'activité meunière s'est interrompue vers les années 1960. Le moulin a été classé au titre des monuments historiques par arrêté du 4 mars 1994.
Bâti en pierres de taille de schiste et de granite, l'édifice présente un plan rectangulaire et comprend deux niveaux plus des combles. La couverture initiale en chaume a été remplacée par de l'ardoise autour des années 1920. Du toit émergent des lucarnes sculptées d'inspiration italianisante, dont la finition soignée a contribué à la conservation des éléments techniques. Le mécanisme du XIXe siècle s'est globalement conservé : transmissions, plateau des meules et coffrages du XIXe siècle sont encore en place. Plusieurs emplacements de roues subsistent : en façade nord une roue à arbre de bois (il y avait deux roues d'après des photographies, la seconde ayant été détruite après 1985) et en façade sud une roue à arbre métallique, cette dernière ayant également été pourvue de deux roues en ligne. Le rez‑de‑chaussée offre peu de capacités de stockage au regard du potentiel hydraulique, visible malgré les modifications liées au relèvement des eaux.