Moulin fortifié de Bagas en Gironde

Patrimoine classé Moulin à eau Moulin Moulin fortifié

Moulin fortifié de Bagas

  • 2 La Grave Est
  • 33190 Bagas
Moulin de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Moulin fortifié de Bagas
Crédit photo : Henry Salomé - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIVe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Moulin : inscription par arrêté du 7 janvier 1926

Origine et histoire du moulin fortifié

Moulin fortifié (moulin de Bagas, Bagas, Gironde).

Le moulin est implanté sur un îlot du Dropt, à environ 200 mètres au nord du bourg de Bagas ; son pavillon d'entrée est en rive gauche du cours d'eau, affluent de rive droite de la Garonne. Construit vraisemblablement au début du XIVe siècle, il passe à la fin du XVe siècle entre les mains des prébendés de La Réole et apparaît dans plusieurs actes de propriété et d’hommage aux XVe–XVIIe siècles. Le bâtiment est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 7 janvier 1926. L’activité meunière a cessé vers 1925–1930 ; l’édifice est aujourd’hui désaffecté et appartient à un propriétaire privé.

De plan rectangulaire d’environ 15 m sur 12 m, le moulin présente l’aspect d’une tour presque carrée, avec deux étages en surplomb au‑dessus du rez‑de‑chaussée. Quatre échauguettes, octogonales en élévation et de section généralement circulaire, cantonnent les angles ; celle du coin sud‑est montre des pans coupés à l’extérieur. Les ouvertures défensives comprennent des archères en croix et plusieurs meurtrières, tandis que les niveaux supérieurs sont éclairés par des fenêtres géminées subtrilobées encadrées de manière soignée.

L’édifice était un moulin à farine comparable aux maisons fortes du Sud‑Ouest ; il était équipé de trois roues hydrauliques horizontales entraînant les meules, dont deux paires de meules sont encore en place. Au XVIIe siècle, il est désigné comme « moulin battant » et a dû remplir également la fonction de foulon. La distribution intérieure a été fortement remaniée au XIXe siècle et le rez‑de‑chaussée a été modifié et dallé, recouvrant partiellement les emplacements des roues.

La circulation intérieure associe plusieurs accès défensifs : le rez‑de‑chaussée s’ouvre par deux portes ogivales est et ouest et est pourvu de larges meurtrières, tandis que le premier étage est accessible par une porte ogivale placée au sud au terme d’un pont en bois donnant sur la prise d’eau. Un pont‑levis franchissait autrefois l’écluse côté aval ; aujourd’hui une passerelle métallique relie le premier étage à la rive gauche au‑dessus de l’ancienne écluse. Des éperons saillants coupent le courant et dirigent les eaux vers des vannes ; chaque embouchure aval est protégée par une meurtrière située au‑dessous du rez‑de‑chaussée.

Les niveaux supérieurs présentent des aménagements domestiques et défensifs : latrines en encorbellement, cheminées (dont certaines sont d’époque moderne), bancs dans les embrasures et corbeaux intérieurs destinés à soutenir planchers et charpentes. Le couronnement primitif a disparu, mais l’ensemble garde un caractère fortifié marqué par les échauguettes et les dispositifs d’accès adaptés à la navigation des eaux et à la défense.

Liens externes