Moulin Marion à Courtelevant en Territoire de Belfort

Patrimoine classé Moulin à eau Moulin

Moulin Marion à Courtelevant

  • 10 Rue de l'Eglise
  • 90100 Courtelevant
Moulin Marion à Courtelevant
Moulin Marion à Courtelevant
Moulin Marion à Courtelevant
Moulin Marion à Courtelevant
Moulin Marion à Courtelevant
Moulin Marion à Courtelevant
Crédit photo : Sacamol - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

milieu XIXe siècle

Patrimoine classé

Le moulin comprenant : le corps de bâtiment perpendiculaire au bâtiment d'habitation à l'ouest, y compris leur mur mitoyen, et sa toiture jusqu'aux noues ; le bâtiment en pans de bois, adossé au précédent à l'est ; la partie en pierre de taille du canal d'amenée ; l'ensemble des installations mécaniques de meunerie (cad. AC 89, 90bis) : inscription par arrêté du 18 septembre 1990 - Le réseau hydraulique du moulin, en totalité, depuis la vanne de prise d'eau jusqu'à la jonction du canal de fuite et de la Vendeline, en incluant le canal de décharge et la carpière (cad. AC 87, 89, 90 ; X 241) : inscription par arrêté du 19 juillet 2006

Origine et histoire du moulin Marion

Le moulin de Courtelevant, dit moulin Marion, est un moulin à eau alimenté par la Vendeline, situé à Courtelevant (Territoire de Belfort), près de Delle et de la frontière suisse. L'origine exacte est inconnue ; il dépendait de la seigneurie de Florimont, cédée à la France en 1648. Devenu bien national à la Révolution, il fut vendu en 1805 à Jean‑Pierre Marion ; la famille Marion le conserva jusqu'à l'arrêt de la meunerie en 1905. Modernisé en 1840 par l'acquisition d'un mécanisme Courteau, il fut dévasté par un incendie en 1855 puis reconstruit en 1856, avec un nouvel atelier en retour d'angle sur quatre niveaux abritant les appareils de mouture actionnés par une roue hydraulique en dessus. Vers 1871‑1872, une extension adjointe au pignon est permit d'installer des équipements de préparation du grain (triage, nettoyage, humidification), réorganisant la chaîne de production. Face à la concurrence des minoteries régionales, la production de farine cessa en 1882. La meunerie fut interrompue en 1905 ; une laiterie‑beurrerie fonctionna ensuite dans le sous‑sol de la maison d'habitation, d'abord entraînée par la force hydraulique, puis par l'électricité à partir de 1923 ; selon les sources cette activité a perduré jusqu'en 1935 ou jusqu'en 1953. Le moulin a conservé un ensemble d'installations du XIXe siècle — roue hydraulique, transmission mécanique, appareils de mouture et de blutage — qui en font un témoin bien documenté et cohérent par son architecture. En 1847, quatre roues hydrauliques étaient en fonctionnement. En 2000, on y recensait un nettoyeur (tarare), un trieur, un trieur‑humidificateur, un mélangeur, deux bluteries, un appareil à cylindres, quatre paires de meules et une roue hydraulique rétablie en 1994. L'Association des Amis du moulin de Courtelevant, fondée en 1988, a conduit des campagnes de restauration entre 1988 et 1994, dont la remise en état en 1989 d'un atelier à pan de bois, et a œuvré à la valorisation et à l'ouverture du site au public. Le moulin a été inscrit aux Monuments historiques en 1990 ; la totalité du réseau hydraulique a été inscrite en 2006. Depuis 2002 il fonctionne à nouveau à des fins non commerciales, accueillant visites et démonstrations.

Liens externes