Moulin Vertu à Roy-Boissy dans l'Oise

Moulin Vertu

  • 60690 Roy-Boissy
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Moulin Vertu
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIe siècle
Première mention
1571
Proposition de construction
1791
Vente comme bien national
1806
Réinstallation d'une roue
1830-1835
Reconstruction complète
1844
Achat par Henry Renet
XVIIIe siècle
Reconstruction et conversion
1860
Modernisation de l'équipement
1872
Construction de bâtiments
1918
Fin de l'activité
1964
Restauration complète
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Bâtiment du moulin, avec ses dispositifs de fonctionnement internes et externes ; roue, vannage et son canal de dérivation ; granges, porterie et charreterie ; façades et toitures de l'ancienne maison du meunier (cad. C 170) : inscription par arrêté du 31 mai 1990

Personnages clés

Crépin Vennier Charpentier ayant proposé la construction d'un moulin en 1571.
Beaurain de la Zizonière Acquéreur du moulin en 1791 après la Révolution.
Alexandre Breton Propriétaire du moulin à partir de 1794.
Rémy Renet Propriétaire ayant réinstallé une roue à pots en 1806.
Henry Renet Propriétaire ayant acheté le moulin en 1844 et remplacé une vieille roue.
Stanislas Dumont Modernisateur de l'équipement du moulin vers 1860.
Eugène Vertu Propriétaire ayant fait construire des bâtiments de grange et de carterie en 1872.
Irène Laignier Veuve d'Eugène Vertu ayant poursuivi l'activité du moulin jusqu'en 1918.
Gaston Vertu Fils d'Eugène Vertu et Irène Laignier, dernier meunier attesté.

Origine et histoire

Moulin hydraulique alimenté par le Thérain, le moulin est mentionné dès le XIIe siècle sous le nom de Moulin Blond. Reconstruit au XVIIIe siècle après une crue dévastatrice, il a connu de nombreuses transformations au XIXe siècle et l'adjonction de plusieurs bâtiments agricoles entre 1872 et 1894, qui lui ont donné sa configuration actuelle, représentative des fermes picardes en carré du nord de l'Oise. Le moulin a conservé sa roue à aubes ainsi que la plupart de ses dispositifs de meunerie, dont une paire de meules et la bluterie, et l'ensemble des bâtiments en pan de bois et torchis a été entièrement restauré. Dès 1571, Crépin Vennier, charpentier, signale à l'abbaye de Saint-Lucien de Beauvais, propriétaire de la seigneurie de Roy-Boissy, la nécessité d'édifier "ung moulin à draps ou à huille ou à papier" sur le cours de la rivière, à un lieu nommé Plastrier de Roy. Au XVIIIe siècle, le moulin apparaît encore sur les plans ; entre 1757 et 1762 il semble avoir été converti en moulin à papier avant d'être transformé en moulin à farine. Vendue comme bien national après la Révolution, la propriété est acquise par Beaurain de la Zizonière le 28 janvier 1791, puis transmise en 1794 à Alexandre Breton. En 1806, Rémy Renet devient propriétaire et réinstalle une roue à pots, mesure encadrée par un arrêté de 1811. Vers 1830-1835, le moulin et ses ouvrages régulateurs sont entièrement reconstruits. En 1844, l'ensemble est acheté par Henry Renet, qui possède aussi le moulin dit de Roy situé juste en aval. Vers 1860, Stanislas Dumont modernise l'équipement en passant de la mouture à la lyonnaise à la mouture dite anglaise ou économique et installe une bluterie à l'étage. En 1872, Eugène Vertu acquiert un terrain communal voisin et fait construire des bâtiments de grange et de carterie qui ferment la cour à l'ouest et au sud ; à la fin du XIXe siècle sa veuve Irène Laignier et leur fils Gaston Vertu poursuivent l'activité jusqu'en 1918. Malgré la perte progressive de sa vocation industrielle, le moulin a conservé ses outillages ; il a été entièrement restauré par de nouveaux propriétaires en 1964. L'histoire des roues montre plusieurs adaptations : en 1727 une roue par-dessus, en 1762 un système par-dessous, en 1806 un retour à une roue à pots, puis vers 1830-1840 une roue à aubes par-dessous ; en 1844 le meunier indique avoir remplacé une vieille roue par une neuve et l'avoir mise à couvert, et le système est réglementé en 1855. La roue a été refaite en 1912 par la veuve d'Eugène Vertu puis restaurée par le propriétaire actuel. À l'intérieur, le moulin a conservé des mécanismes anciens, notamment un volant en fonte avec alluchons en bois de charme, l'une des deux meules, les dispositifs de bluterie et un dépoussiéreur à grains, ainsi qu'un pochoir pour estampiller les sacs au nom de Gaston Vertu-Lavigne (1874-1912), dernier meunier attesté.

Liens externes