Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott dans le Bas-Rhin

Patrimoine classé Vestiges Gallo-romain Mur romain

Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott

  • Mont Sainte-Odile
  • 67530 Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Mur païen du mont Sainte-Odile à Ottrott
Crédit photo : Dietrich Krieger - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

Protohistoire

Patrimoine classé

Mur païen : classement par liste de 1840

Origine et histoire du Mur païen du mont Sainte-Odile

La datation du « mur païen » a longtemps été incertaine : des hypothèses plaçaient son origine entre l'époque celtique et le Moyen Âge, certains travaux anciens l'attribuant même au IIe siècle avant J.-C., tandis que d'autres indices évoquaient des remaniements au IVe siècle, peu avant l'invasion des Alamans en 352, et la présence de tumulus mérovingiens du VIIe siècle à l'intérieur de l'enceinte. La partie la plus haute du site a été occupée à la fin du VIIe ou au début du VIIIe siècle par l'abbaye du Mont Sainte-Odile, fondée par sainte Odile. Des analyses dendrochronologiques réalisées sur des tenons en bois prélevés au XIXe siècle ont toutefois montré que les bois datent tous d'abattages effectués entre 675 et 681, ce qui suggère que le tronçon ayant fourni ces tenons a été construit ou a fait l'objet d'une importante réfection à l'époque mérovingienne.

Le « mur païen » désigne aujourd'hui les vestiges de cette enceinte qui entoure le plateau du Mont Sainte-Odile, près de l'abbaye de Hohenbourg (Odilienberg) dominant la plaine d'Alsace. Long d'environ onze kilomètres et constitué d'environ 300 000 blocs cyclopéens, il présente une largeur de 1,60 à 1,80 m et peut atteindre trois mètres de hauteur. Sa construction en appareil cyclopéen, avec des blocs liés par des tenons en bois en double queue d'aronde, a alimenté de nombreuses interprétations et controverses entre origines cultuelles et défensives.

Le caractère ancien de l'ouvrage a nourri légendes et hypothèses diverses ; c'est en croyant à son origine païenne que le pape Léon IX lui a donné ce qualificatif. Des prélèvements effectués en 1873-1875 avaient mis au jour soixante‑cinq tenons en bois conservés, dont quarante-six échantillons furent ensuite analysés, vingt-deux fournissant une datation cohérente sur la fin du VIIe siècle. Deux campagnes de restauration antérieures sont par ailleurs attestées aux IVe et Xe siècles.

Protégé au titre des monuments historiques dès la liste de 1840 et classé « site archéologique d’intérêt national » en 1987, le mur présente un état de conservation inégal : il a servi de carrière au Moyen Âge et a subi des dégradations, des outrages et des fouilles non autorisées.

Les opérations de restauration récentes ont été programmées dans le cadre d'une loi de programmation relative au patrimoine monumental. Après études préalables, la première campagne moderne a débuté en 1990 grâce à un mécénat de la MAAF ; elle a permis notamment la restauration de la porte de Barr et d'un tronçon proche de la route nationale 426, et a dressé l'inventaire des travaux nécessaires sur les 10,5 km étudiés, en examinant soigneusement les aspects techniques, doctrinaux et archéologiques.

Les interventions ont été précédées d'un dessouchage et du nettoyage de la végétation, puis réalisées sous contrôle archéologique : pierres conservées puis reposées à sec, pose de tiges filetées inox pour fixation, scellement au mortier de chaux des assises supérieures de manière à conserver l'apparence d'une pose à pierre sèche, et garnissage par terre végétale imitant un encrassement naturel tout en exigeant un entretien régulier pour prévenir la reprise de la végétation. Les travaux de fixation ont impliqué le percement des deux premières assises, la mise en place de chevilles et de tiges filetées inox, le calfeutrement des percements par bouchons et finition au ciment métallique, le tout exécuté en limitant le serrage pour éviter l'éclatement des pierres.

La réflexion sur la restauration s'est élargie à la signalisation des monuments du massif et aux enjeux de circulation, d'espaces piétons, de parkings, d'exploitation forestière et du devenir des carrières d'Ottrott‑Saint‑Nabor. Le site bénéficie du soutien de l'Association des Amis du Mont Sainte‑Odile (section du Club vosgien) et de l'Association des Amis du mur païen. Après des fouilles menées de 1991 à 1994, un programme de restauration a été engagé en partenariat avec l’État, le Conseil général et la Région Alsace.

Liens externes