Origine et histoire du Musée
Le musée Cognacq-Jay réunit des œuvres du XVIIIe siècle acquises entre 1900 et 1927 par Ernest Cognacq, fondateur de la Samaritaine, et son épouse Marie-Louise Jaÿ. À la mort d'Ernest Cognacq en 1928, ces collections sont léguées à la Ville de Paris afin d'en assurer la présentation au public. Le musée ouvre en 1929 boulevard des Capucines, dans un bâtiment jouxtant la Samaritaine de Luxe, puis rejoint en 1990 l'Hôtel Donon, demeure historique du Marais. La collection, pensée au début du XXe siècle, continue d'être enrichie annuellement par des acquisitions conformes au goût et au regard des collectionneurs. Composée surtout d'objets de petite dimension et d'iconographies intimes — scènes d'intérieur et portraits — elle offre un accès privilégié à l'esprit du XVIIIe siècle tel qu'il était conçu à l'époque des Cognacq. Ernest Cognacq avait choisi de présenter une sélection de pièces dans un immeuble indépendant pour reconstituer des ambiances, utilisant des boiseries comme écrins, sur le modèle du musée Carnavalet. Fidèle à cet esprit de regard partiel et rétrospectif, le musée propose des expositions visant à mieux comprendre la société et les arts français du XVIIIe siècle ainsi que la permanence de leur référence dans notre société.
Collection
Le musée rassemble des collections de peintures de Nicolas de Largillierre, Jean Siméon Chardin, Rembrandt (Balaam et son ânesse, 1626), Ruisdael, Canaletto, Giovanni Battista Tiepolo (Le banquet de Cléopâtre, vers 1742-1743), Élisabeth Vigée Le Brun, Jean-Baptiste Greuze, François Boucher, des pastels de Maurice Quentin de La Tour et de très beaux dessins de Watteau...