Origine et histoire
L'idée de fonder un musée à vocation ethnographique à Besançon est évoquée dès 1906, mais le projet reste sans suite. Il se concrétise quarante ans plus tard sous l'impulsion de l'abbé Jean Garneret, à qui l'on confie la direction. Avec le soutien de la Direction des Musées de France et du musée national des arts et traditions populaires de Paris, un musée d'histoire et d'ethnographie régionale voit le jour en 1948 et s'installe au palais Granvelle sous le nom de « Musée du Folklore Comtois ». Après des débuts prometteurs, le développement marque le pas et le musée trouve de nouveaux locaux. En 1957 la municipalité rachète la Citadelle à l'armée et, en 1960, le musée s'y installe pour devenir le « Musée Populaire Comtois ». Il présente principalement le monde rural, traitant du travail quotidien — métallurgie, filage, tissage, agriculture, céramique — et de la vie sociale — divertissements, religion, jeux d'enfants. Les collections proviennent de sources diverses : objets municipaux acquis depuis le XIXe siècle et confiés au musée, dépôts du MNATP acquis dès 1947, objets rassemblés depuis 1946 par Jean Garneret pour son musée paysan de Corcelles et donnés à la ville (1 871 objets), ainsi que des objets collectés par les conservateurs successifs ou offerts par des particuliers (environ 25 000 objets). L'association de soutien a également versé un important fonds de photographies ethnographiques (66 000 clichés) en 2007. Aujourd'hui le musée affirme son héritage tout en évoluant : musée populaire, musée de territoire et musée de société, il interroge les mutations sociales et économiques en proposant un regard anthropologique sur des thèmes tels que naître, grandir, se nourrir, travailler, se divertir, croire et mourir.