Origine et histoire
En 1838, la ville de Saint-Malo décide de constituer une galerie de portraits d'hommes célèbres nés dans la cité, recevant notamment le portrait de Chateaubriand peint par Girodet. À partir de 1862, sur proposition du collectionneur Alexandre Vattemare, un cabinet de curiosités se met en place parallèlement à un dépôt d'œuvres d'art dans les bâtiments de l'ancien hôtel de ville. Le premier ensemble de ces collections est transféré en 1927 au donjon du château. En 1944, les œuvres restées à l'hôtel de ville sont détruites, à l'exception du portrait de Chateaubriand évacué par l'État. En 1950 est prise la décision de créer un nouveau musée d'histoire au château, qui est inscrit en 1954 sur la liste des musées contrôlés de première catégorie. Les acquisitions successives enrichissent l'exposition permanente, avec une séquence externalisée à la tour Solidor en 1969-1970 sous l'appellation Musée international du long cours cap hornier, puis à partir de 1988 à la tour Générale contiguë au donjon. Depuis 2002, le musée reçoit d'importants dépôts de biens culturels maritimes du DRASSM, issus des fouilles programmées sur deux épaves de la première moitié du XVIIIe siècle localisées au large de Saint-Malo. Un projet scientifique et culturel validé en 2007 vise à intégrer ces dépôts aux collections et à créer un nouvel équipement. L'étude de programmation de ce futur musée d'histoire maritime a été validée en 2016 par l'État et les collectivités concernées, puis les concours de maîtrise d'œuvre pour les réserves externalisées et la construction du nouveau musée sur le site du port (bassin Duguay-Trouin) ont été lancés en 2017 pour une livraison finale prévue en 2022. Le musée retrace l'histoire générale de Saint-Malo et de sa région principalement par ses activités maritimes — grand commerce, pêche de la morue à Terre-Neuve, guerre de course, voyages d'exploration — et présente également des œuvres et témoignages liés à des grandes figures intellectuelles et à des artistes ayant représenté la ville, tels Armand Guillaume, Paul Signac et Othon Friesz. Ses collections couvrent des domaines variés : archéologie, arts décoratifs, beaux-arts, histoire, photographie, ethnologie et civilisations extra-européennes, ainsi que des collections liées aux sciences naturelles et techniques, à la navigation et à la pêche.