Origine et histoire du Musée de la Résistance
En 1963, une exposition sur la Résistance dauphinoise est organisée à Grenoble par Henri Guillard, Pierre Dubois et le docteur Charles Katz, avec l'aide de Robert Avezou. Le succès de cette exposition et la volonté de la prolonger amènent, rejoints par Gustave Estadès, la création la même année du Comité du musée de la Résistance dauphinoise. Le musée est inauguré en 1966 dans l'appartement natal de Stendhal, au 14 rue Jean-Jacques Rousseau, par le maire Hubert Dubedout en présence de Laure Moulin. En 1970, il prend le nom de musée de la Résistance et de la Déportation et reçoit la visite et le soutien de Pierre Mendès-France. Au début des années 1980, les limites du musée en termes d'accès, d'espace, de fonctionnement et de fréquentation conduisent l'association à rechercher un local plus approprié. En 1988, l'immeuble du 14 rue Hébert, propriété de la ville de Grenoble, est pressenti pour accueillir le futur musée départemental. En 1993, le musée devient contrôlé par la direction des musées de France, ce qui lui permet d'obtenir son propre budget et une équipe. Le 1er juillet 1994, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Libération, le nouveau Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère est inauguré par Alain Carignon. L'association change à plusieurs reprises de nom, devenant d'abord AMRD puis, en 1999, AAMRDI. En 2001, le Conseil général de l'Isère confie au musée l'instruction d'un projet de Maison des Droits de l'Homme, prolongement des valeurs issues de la Résistance et de la Déclaration universelle de 1948. Les collections du musée regroupent des archives papier, des objets, des archives orales et des archives filmées ; ces documents, non encore à l'inventaire, devraient à terme rejoindre les collections en raison de leur valeur mémorielle. La conservation de ces témoignages est d'autant plus importante que les acteurs de la Seconde Guerre mondiale ont presque tous disparu.
